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La victoire de Huangdi  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

La Civilisation Chinoise a pris sa source dans le bassin du Fleuve Jaune. Irrigué par ce fleuve puissant et ses innombrables affluents, ce bassin est depuis l’Antiquité une région très fertile. Sur les deux rives du fleuve s’étendent de grandes plaines cultivées, des forêts touffues et des pâturages verdoyants. Le climat était alors plus humide qu’aujourd’hui. On trouvait toutes sortes d’animaux et même des éléphants.

Les ancêtres des Chinois chassaient, faisaient paître leurs troupeaux et cultivaient la terre. Courageux et intelligents, ils vivaient heureux et prospères. La Chine et son peuple étaient gouvernés en ce temps-là par l’Empereur Huangdi (l’Empereur Jaune), l’un des ancêtres de notre nation. En fait, c’était aussi un Dieu intelligent et courageux.

Outre sa demeure céleste. Huangdi avait aussi une capitale sur Terre, dans les monts Kunlun de la Chine occidentale. Là s’élevaient de magnifiques Palais et de splendides jardins suspendus. L’Empereur se nourrissait du meilleur riz et buvait l’eau claire de l’Etang de Jade.

Huangdi avait une physionomie particulière. Avec ses quatre visages, il était capable de regarder en même temps dans toutes les directions. Ainsi pouvait-il observer le monde entier et diriger facilement son peuple.

Ordinairement Huangdi habitait dans sa demeure céleste ou dans ses Palais occidentaux. Cependant préoccupé par la vie de son peuple, il venait souvent sur Terre pour lui venir en aide.

En ces temps reculés, bateaux et véhicules n’existaient pas. Aussi ne pouvait-on traverser fleuves et rivières, et les habitants de chaque rive ne se fréquentaient guère. De même, sans véhicules, les gens devaient voyager à pied et ne pouvaient pas aller très loin. Huangdi leur apprit à couper de grands arbres et à en évider le tronc pour fabriquer des bateaux. Il leur apprit aussi à fabriquer des véhicules à deux roues qui pouvaient parcourir une centaine de li par jour. Les moyens de transport du peuple se virent ainsi grandement facilités.

A cette époque, on n’avait pas non plus de méthode pour désigner les années. On savait seulement que la température alternait du chaud au froid et vice versa, que les hommes naissaient, grandissaient et mouraient, sans jamais connaître leur âge. Huangdi désigna alors les années selon un cycle sexagésimal, par la combinaison des dix Troncs célestes avec le douze Rameaux terrestres. Ainsi naquit la chronologie primitive. Elle s’avéra très utile pour la vie quotidienne du peuple et la production.

Huangdi demanda également à ses fonctionnaires Can Jie et Ling Lun de créer les idéogrammes et d’élaborer une échelle musicale à douze notes. Avec Qi Bo, Huangdi écrivit le Huangdi Neijing (Classique de l’Interne), premier traité de médecine chinoise. Huangdi apprit aussi aux hommes l’architecture et l’utilisation d’ustensiles ménagers. De fait, Huangdi était bien différent des autres Empereurs soi-disant Fils du Ciel se succédant depuis l’Antiquité.

Dans le monde, il y a toujours eu de bonnes et de mauvaises gens. Une année, dans le sud de la Chine, le démon céleste Chiyou fit son apparition. Chiyou avait une tête humaine, quatre yeux, six bras et des sabots de boeuf. Contrôlant le sud, il se livrait à tous les crimes inimaginables. Ses quatre vingt un frères et ses serviteurs étaient aussi cruels que lui.

Chiyou s’était d’abord emparé des terres du sud grâce à ses complicités. Exploitant le peuple, lui et ses comparses abusaient tyranniquement de leur pouvoir. Puis leur ambition grandit et ils attaquèrent le nord. Partout sur leur passage, hommes, femmes, vieillards et enfants étaient massacrés sans pitié, le bétail pillé, les maisons et les récoltes détruites. Là où Chiyou passait, l’herbe ne repoussait pas.

Lorsque Huangdi prit conscience de la situation, il décida de mettre fin à ces carnages et de tuer Chiyou...

Chiyou et ses complices occupaient alors la région de Zhuolu, au nord du Huanghe. Huangdi conduisit sans attendre ses armées à l’attaque. L’Empereur avait à ses ordres des généraux intrépides, comme le général Zhao Ying, chargé spécialement de la garde du jardin de Huangdi.

C’était un dieu céleste à visage humain, corps de cheval et peau de tigre. Il était très vaillant et portait aussi deux ailes sur son dos qui lui permettaient de voler comme un oiseau.

Le général Li Zhu, chargé, de la garde de l’arbre aux fruits de jade, avait trois têtes et un regard perçant qui ne laissait rien échapper. Il pouvait garder les yeux ouverts jour et nuit. Personne ne pouvait l’approcher.

Il y avait aussi d’autres généraux, comme Chi Gou, Xiang Wang, Shen Tu, Yu Lei, ainsi que le fils de Huangdi, Miao Long, et son petit fils Shi Jun. Chacun détenait un pouvoir magique différent. Pour lutter contre Chiyou et ses complices, Huangdi demanda encore l’aide d’un grand nombre d’ours, de lions et de tigres.

Cependant, Chiyou n’était pas disposé à reculer. Chaque côté combattait avec acharnement. La plaine de Zhuolu était noyée dans la poussière et le ciel semblait devoir s’écrouler à tout moment.

A la suite d’une contre-attaque vigoureuse des armées de Huangdi, Chiyou et ses complices furent obligés de reculer. C’est alors que Chiyou brisa l’encerclement, ouvrit son énorme bouche en levant la tête, et cracha une brume épaisse.

En un clin d’oeil, le brouillard couvrit toute la plaine. Le ciel s’obscurcit et la terre plongea dans les ténèbres. Les armées de Huangdi se trouvèrent désorientées.

Huangdi fit appeler à la hâte son fonctionnaire Feng Bo qui contrôlait le vent céleste. Celui-ci ouvrit tout grand son sac de vent. La tempête souffla trois jours et trois nuits. mais le pouvoir de Chiyou était très grand, le brouillard très épais, et le vent, aussi fort fût-il, ne put le disperser. Les armées de Huangdi se déplaçaient tout le temps et hésitaient sur le chemin à prendre. La situation devenait grave.

Huangdi mit alors à profit ses connaissances astronomiques. Sachant que la Grande Ourse était toujours orientée dans la même direction, il inventa un char capable d’indiquer à tout moment le chemin à suivre. Une figurine en bois s’y tenait debout et, quelle que soit la direction prise, le bras droit de la statue indiquait toujours le Sud. Grâce à ce char, les armées de Huangdi purent se diriger dans la brume épaisse et briser l’encerclement ennemi.

Chiyou commença à paniquer. Pour contre-attaquer les troupes de Huangdi sans leur laisser le temps de se ressaisir, il envoya contre elles les démons de la forêt et des montagnes, Chi Mei et Wang Liang. Chi Mei était un démon à figure humaine et à corps d’animal. Il poussait des cris terribles. Wang Liang était un nain aux longues oreilles, avec des yeux rouges, de longs cheveux et une peau noire et rouge. Il était horrible à voir.

Mais Huangdi connaissait leur faiblesse : Ils craignaient le cri du Dragon. Alors Huangdi demanda à ses armées de souffler dans des trompes imitant le cri du Dragon. les démons n’osèrent pas s’approcher.

Comment vaincre Chiyou ? Huangdi eut l’idée de fabriquer un immense tambour pour soutenir le moral de ses armées. Il savait que dans la Mer Orientale se dressait le Mont Liupo. Là vivait la bête Kui.

Kui ressemblait à un énorme boeuf sans corne à la peau brune. Il avançait en sautillant sur son unique patte. Quand il sortait de la mer, une bourrasque s’élevait et une pluie torrentielle s’abattait sur les flots. Son cri ressemblait au tonnerre et ses yeux brillants lançaient des éclairs.

Avec la peau de Kui et les os du démon de la foudre, on fabriqua un énorme tambour et des baguettes. Quand on battait le tambour, la terre et les montagnes tremblaient. On pouvait l’entendre à cinq cents li à la ronde.

Le combat reprit. On frappa le tambour, et la terre et les montagnes frémirent. Les troupes de Huangdi se jetèrent sur l’ennemi. Devant l’attaque soudaine des armées de Huangdi, les troupes de Chiyou furent frappées de stupeur et n’osèrent plus avancer. Obligé d’aller de l’avant, Chiyou se trouvait dans l’impasse. Alors il arma ses six mains de deux lances, deux arcs et deux épées, et ses deux pieds de lances. Il était si féroce que personne ne pouvait l’approcher.

Après neuf assauts consécutifs, Huangdi n’était toujours pas arrivé à le vaincre. Il décida alors d’appeler Ying Long à la rescousse. Yin Long était un grand animal qui pouvait faire jaillir des trombes d’eau de sa bouche et renverser d’un seul coup de queue des milliers de soldats ennemis. Il se plaça devant les troupes de Chiyou, ouvrit toute grande sa bouche et lança sur elles des flots tumultueux.

Chiyou et ses soldats ne pouvaient plus tenir debout. Mais Chiyou avait le pouvoir d’invoquer la pluie et le vent. Il monta au ciel et poussa un cri qui souleva un ouragan. Une pluie torrentielle s’abattit sur les armées de Huangdi. Empêtrés dans la boue, les soldats étaient en mauvaise posture. Huangdi dut faire appel à sa fille Nü Ba des monts Xikunzi.

Nü Ba était la Déesse de la sécheresse et elle pouvait faire cesser cette pluie. Partout sur son passage, elle dégageait une chaleur brûlante, dispersait les nuages et arrêtait la pluie. En temps ordinaire, Huangdi la consignait dans les monts Xikunzi du Nord-Ouest et lui interdisait d’en sortir. Cette fois-ci, elle put utiliser sans restriction son pouvoir magique.

Elle s’infiltra dans les troupes de Chiyou, et la chaleur de son corps brûla Chiyou et ses soldats. Paniqué, Chiyou recula à la hâte. Profitant de cette occasion, Huangdi avança à la vitesse de l’éclair et trancha la tête de Chiyou d’un seul coup.

Le combat était terminé. Huangdi avait remporté la victoire finale. Chiyou mort, son corps disparut. Il ne resta plus sur la terre qu’une immense tête, avec une bouche ouverte comme l’entrée d’une caverne. Cette tête rappela à Huangdi que le démon Chiyou s’appelait aussi Tao Tie, ce qui signifie "le sanguinaire".







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Isabelle de contes.biz