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Il était une fois un paysan  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Il était une fois un paysan qui possédait malgré sa pauvreté une petite ferme, un potager et un unique boeuf. Sa ferme très délabrée était faite de vieilles planches de bois qui moisissaient. Elle était constituée de deux pièces. La première était celle où, autrefois, il y avait l'étable qui pouvait accueillir une dizaine de boeufs. Maintenant il n'en reste plus qu'un car les autres, le paysan les avait tous vendus pour quelques sous. La deuxième pièce était celle où le paysan dormait, mangeait et se lavait. Le potager ne donnait pas beaucoup de légumes car la terre n'était pas fertile.


Mais le paysan en vivait en les vendant au bourg voisin. Cette maison était située en plein milieu d'un marécage remplit d'animaux bizarres (On disait que des trolls habitaient dedans) et de trous de vase de six mètres de profondeur ou de sables mouvants qu'on repérait difficilement. Il était lugubre ? surtout la nuit. Le marécage était, en été, asséché et laissait apparaître des algues d'eau douce sèches. Comme c'était l'été, on pouvait voir comment cette ferme flottait sur l'eau. Cette maison et son potager ne flottaient pas, mais étaient aménagés sur un talus de pierres et de terre qui avait été construit par le paysan.

Cette ferme qui ressemblait à une maison retranchée était reliée par un ponton qui aboutissait à un portail grinçant qui faisait office de sonnette. On pouvait voir aussi que les rives du marécage étaient entourées de buissons et d'arbres.

Mais cette maison n'était pas gratuite, il fallait payer beaucoup d'impôts et le paysan se perdait dans ses comptes. Bien que sa ferme soit située sur un terrain peu cher il dépensait presque tout son argent en nourriture. Il ne lui en restait plus pour payer les terres.

Un jour, par un beau temps d'été le roi, accompagné de ses experts comptables et de son escorte, lui rendit visite ; le paysan lui fit part de sa situation financière et de sa pitoyable vie.
- Je vois, je vois.. Mais vous avez oublié quelque chose, comptable, dit le roi.
L'un de ses comptables s'avança vers le paysan et dit :
- En effet vous avez oublié de payer les taxes de nourriture, celles sur le terrain et celles sur le droit de cultiver les terres : ce qui nous donne un total de onze mille écus !!!
- T..t..tant que ça ! ! ! ? S'écria le paysan.
- Oui tant que ça, et même si vous vendez tout ce que vous possédez, mais il reste une dernière chance car j'ai entendu parler d'un objet ou d'un animal qui pourrai vous donner ce que vous désirez... dit le roi d'un ton évasif.
- D'accord j'y cours tout de suite... Mais c'est où ?
- Cela se trouve en plein désert et il faudrait aussi gravir une montagne, mais même le plus insensé des fous ne se risquerait pas à le faire, dit le roi avec un petit rire.
- Eh bien, je suis fou et je vais le faire, dit-il bien déterminé.
- Soit, soit, allez-y mais dépêchez-vous, je commence à m'impatienter.
Sur ce, le paysan décida de partir la nuit même...

Le soir approchait et les heures paraissaient des jours entiers. Cependant il s'était préparé : Il avait attelé sa charrette avec son dernier boeuf. Il avait monté dessus une tente triangulaire et rembourrée de paille et d'herbe sèche. Il s'était habillé chaudement et il avait préparé une tenue d'été ( il ne faut pas croire qu'il fait toujours chaud dans un désert). Il avait pris également un tonneau d'eau qu'il avait rempli de morceaux de glaces volés dans la glacière royale. A l'intérieur de la tente il y avait tout ce qu'il fallait : une couchette, une cheminée en terre cuite, quelques vêtements de rechange, plus les livres qui étaient cachés sous la charrette. "Bon, se dit le paysan, à mon avis tout ce bric-à-brac doit suffire."

Enfin il se décida à partir et ouvrit le portail. Après un long moment, il prit un chemin bordé d'arbres puis tout à coup la lanterne s'éteignit. Lorsqu'il la ralluma, à sa grande surprise, il était en plein désert. En vérifiant sur la carte, il vit que le chemin aboutissait directement au désert. Il rangea sa carte, s'allongea sur sa couchette et s'endormi.

Il se réveilla quelques heures plus tard, il faisait toujours nuit, et en sortant de la tente pour s'asseoir sur le banc du conducteur, il vit une silhouette à quelques mètres de la charrette. Le paysan l'arrêta, puis avança la lanterne pour mieux voir. Deux yeux reflétaient la lumière de la lanterne. Ils s'avancèrent et le paysan s'écria :
- Ha... Un chat ici ?
- Oui un chat mais pas n'importe lequel : je suis Zic-Zac, dit le chat.
- Connaît pas, drôle de nom, mais en tout cas, je suis content d'avoir un invité qui parle. Je suis un peu seul. Puis-je t'inviter pour le repas, tu sembles avoir faim.
- J'allais justement te le demander, cela fais longtemps que je n'ai pas mangé, dit le chat affamé.
- Bon, qu'est-ce que tu veux ? ...

Après un somptueux repas et un bol de lait ? le chat dit :
- Veux-tu que je t'aide dans ta quête ?
- D'accord mais comment ?
Et le chat lui donna une petite clef en or.
- Ton dîner était excellent, et pour te remercier je te la donne : c'est une clef magique, ou si tu préfères, c'est une clef passe partout. Je te donne aussi cette petite boîte (c'était une boîte en forme de pyramide incrustée de pierres précieuses). Elle te transportera là où tu veux à condition que tu sois à l'intérieur du bouclier...
- Et comment fonctionne-t-elle cette boite ?
Le chat ? Le chat ? Mais le chat était déjà sorti de la charrette et salua le paysan, puis disparu dans la nuit sombre.

Le paysan se coucha... Puis, après quelques heures de sommeil, à l'aube le paysan vit une autre charrette mieux équipée que la sienne. "Cela doit être un chevalier du roi qui a du être envoyé pour rapporter l'animal, j'aurais du m'en douter." Pensa le paysan. L'aube se levait et tout à coup, le paysan entendit un petit sifflement et vit un carreau d'arbalète planté dans le sable.
- Mais il est fou ! Il me tire dessus ! S'exclama le paysan. Puis un autre carreau s'abattit sur sa tente. Il se dit qu'il avait bien fait de rembourser sa tente.

C'était l'heure de déjeuner, alors le paysan décida de manger puisque dans sa tente il ne craignait rien. Mais avant de s'y engouffrer, il vit que la charrette de l'autre, qui continuait à avancer, était en flamme, et que son cheval avait disparu. Le garde du roi avait brûlé dans la charrette ! Il se souvint alors de ce que le chat lui avait dit : "La boite te transportera là où tu veux à condition que tu sois à l'intérieur du bouclier..."

En se rappelant de ce que le chat lui avait dit, il arrêta la charrette et descendit sur le sable. Il faisait un soleil de plomb et en essuyant les perles qui ruisselaient sur son front, il prit une poignée de sable brûlant qu'il jeta sur le bouclier invisible qui devait se trouver sans doute devant lui... Et le sable s'enflamma ! Tout devint clair pour le paysan :

Le bouclier dont avait parlé le chat était un bouclier invisible qui protégeait la montagne de verre et ses alentours où se trouvait cet animal merveilleux, et qui ne laissait passer que les animaux. Aussi, le chat lui avait donné une petite clef en or qui devait sans doute ouvrir une porte sur le bouclier... Mais où était la serrure ??? Le paysan se dit alors qu'il suffisait d'en faire le tour pour la voir.

Il fit le tour mais il ne vit pas de porte, juste la montagne de verre sous tous ses angles. Le soleil était au plus haut et reflétait sur la montagne ce qui éblouissait le paysan.

Comme il ne voyait pas la porte, il arrêta la charrette et se dit qu'en fait, il n'y avait qu'à mettre la clef dans le bouclier. Le paysan le fit et il entendit un bruit sourd indescriptible. Puis, pour s'assurer qu'il avait bien ouvert une porte, il lança une grosse poignée de sable qui ne s'enflamma pas. Il remonta donc dans sa charrette et remit le boeuf en marche. Tout à coup, le paysage se changea en une belle prairie d'herbe fraîche avec un lac rempli d'animaux qui barbotaient dedans. Il vit aussi une forêt d'où sortaient des animaux. Tous ces animaux avaient l'air très heureux ici, et le climat était frais. Il vit au centre de la prairie la montagne de verre qui semblait surgir du sol ; au sommet trônait un jardin rempli d'arbres et de fleurs.

Le paysan se dit qu'alors le bouclier donnait aussi une fausse image du paysage lorsqu'on était hors du bouclier. Il entendit un bruit sourd comme si la porte s'était refermée.
- Mais comment vais-je faire pour aller là-bas, au pied de la montagne ?
En effet, la montagne était sur un îlot entouré d'eau. Puis il pensa à la boite, il la prit et essaya de l'ouvrir : Il réussit à l'entrebâiller
mais " OUAIIEEE ! ! ! " Il se pinça le pouce car la boite se referma sur son pouce. En poussant ce cri, il fit partir tous les oiseaux qui s'abreuvaient dans le lac et les autres animaux courraient dans tous les sens puis se cachaient dans la forêt. Puis il entendit une voix rauque qui semblait provenir de derrière la charrette :
- Idiot, tu as fait raté mon coup, à cause de toi je n'aurais pas mon festin ! ! !

Le paysan sortit de la charrette et vit un chien tout noir au ventre recouvert de poil rouge orangé qui était fou de rage et qui montrait ses dents. Ses yeux rouges, ardents semblaient transpercer le paysan qui eut un frisson qui parcourut sa colonne vertébrale.
- Qui... qui êtes vous ?
- Je suis Méchantchien la terreur des animaux ? Et si tu te moques de mon nom, je te dévore. Mais je crois que tu as fais fuir les animaux, c'est toi que je vais dévorer !
- Ah..ah ne me touche p..pas, dit le paysan d'un ton fébrile.
Et en un instant le chien lui mordit profondément le bras mais " KCHISSS ! ! ! "
- Kaïïïïï !?! C'était le chat qui était intervenu avant que le Méchantchien ne dévore le paysan.
- Ah... j... je meurs, dit le paysan tout frissonnant.
- Mais non, mais non, tu ne meurs pas, ce n'est qu'une petite blessure, je vais arranger ça, dit une voix familière.
- C'est toi le chat ? On dirait que tu as fait une belle frousse à ce chien. Il est parti en courant la queue entre les pattes, dit le paysan.
Il vit le chat apparaître avec un flacon dans sa gueule et en versa un peu sur sa blessure. Le paysan vit sa blessure disparaître...
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est juste de l'eau du lac où s'abreuvent les oiseaux " dit le chat en lui faisant signe de prendre un objet, une dague, qu'il poussa avec sa patte.
Le chat lui expliqua aussi qu'elle pouvait faire disparaître Méchantchien...
- Bon, maintenant que tu as la dague, va manger le chien, dit le chat. Et le paysan sauta de la charrette et vit que le chien était à l'affût au bord du lac.
- Toutou... petit chienchien... petit petit, cria le paysan et le chien cria à son tour avec rage :
- Grrrr... encore toi ? Cette fois ci s'en est fini !
Et le chien chargeât le paysan... Le paysan ne savait pas manier les armes, mais les lancer ça oui, alors il le fit et d'un tir très bien assuré... Incroyable se dit le paysan car "PLUC" le chien explosa en de milliers de cendres ardentes.

Le paysan reprit la dague qui avait traversé le chien sans une trace de sang, puis il se retourna vers le chat toujours assis sur la banquette du conducteur et qui avait assisté au spectacle comme sur une estrade pour regarder les théâtres de plein air. Puis le paysan dit :

- Euh... tu ne me l'as pas dit comment marche ce machin là ... euh... le transporteur.
- Mince c'est vrai, j'ai oublié de te le dire : c'est simple, il suffit de dire l'endroit où tu veux aller, mais juste à l'intérieur du bouclier bien évidemment.
- Merci, je vais essayer cette boite.
Mais lorsqu'il se retourna le chat n'était plus là !
- Impossible d'avoir une discussion avec lui. Mais enfin je vais essayer cette boite.
- Il essaya déjà un endroit assez loin :
- Hum... au bord du lac. Mais une voix couinante sortit de la boite :
- Indiquez un endroit précis !
- Vers les joncs là-bas.
- Avec qui ou quoi ?
- Avec. ( il réfléchit ) - euh... avec mon boeuf, ma charrette et tout ce qu'elle contient enfin.. euh tout ce que je possède.
- Quand ?
- Grrr, mais TOUT DE SUITE ! ! !

Et instantanément la boite s'ouvrit en laissant apparaître une autre pyramide en cristal bleu qui éclata en poussière bleue, ce qui brouilla la vue du paysan , et en se retirant, le paysan vit qu'il était au bord du lac. Mais comme il avait dit " tout ce que je possède ", il était bien avec sa charrette, son boeuf et tout, mais il y avait aussi son talus de pierre, son potager dessus, sa maison aussi, et même son ponton qui faisait office de ponton d'amarrage car il avait les pieds dans l'eau du lac.

Et comme celle-ci était magique le ponton se transforma en un ponton poncé et ciré avec des anneaux. Le talus de pierre se transforma en en une jolie dune de sable bordée de sapin et le jardin se transforma en magnifique jardin avec un coin rempli de fleurs de toutes sortes, avec des allées et des dalles de marbre rose, puis des légumes de toutes sortes et douze arbres fruitiers. Enfin, la maison devint un vrai palace sur plusieurs étages dont une terrasse pour déjeuner et, une cloche de verre qui abritait un jardin avec beaucoup d'outils et de produits (sans doute magiques) pour croiser les végétaux.

Le paysan s'était assis par terre à cause de son bonheur. Il se releva, ouvrit le portail, et entra dans sa maison. Il vit que le rez-de-chaussée était une grande salle avec un plancher tellement bien ciré qu'il faillit tomber. Une grande table était dressée au milieu et débordante de convives. Puis un serveur entra et dit :
- Bonjour Monsieur, je suis votre serviteur : cuisinier, masseur, entraîneur, jardinier, ... enfin je fais tout. Puis-je vous faire une visite des lieux.
- Bon...bonjour j... je veux bien visiter.
- Tant mieux sinon vous risqueriez de vous perdre.

Le paysan suivit le serviteur qui monta par un escalier en colimaçon... Et à la fin de la montée, le serveur ouvrit une porte et un vestiaire se présenta derrière la porte. Le guide dit au paysan de se déshabiller et de prendre une serviette et il ouvrit une autre porte qui menait maintenant à des thermes immenses : bains chauds ou froids, plongeoir, et sauna.

Le serviteur lui dit :
- Si Monsieur veut bien prendre un bain.
- Je n'ai pas le temps de faire la visite des lieux, je dois... Mais le serviteur lui coupa la parole.
- Je suis au courant de votre quête. Vos problèmes sont finis, j'ai réglé vos dettes.
- Ah, mais je n'avais pas assez de sous !
- Je sais, c'est pour ça que j'ai demandé à un animal de la faire à votre place.
- Ah ! Oui, il vous attend dans le jardin.
- Il attend dans... le jardin !
Et il descendit dans le jardin et le serviteur laissa le paysan. Le paysan demanda :
- Une dernière chose : où se trouve l'animal et, votre nom, c'est comment ?
- Il est au fond du jardin à coté de la fontaine, je m'appelle Faitou.
- Merci.
Et le paysan alla au fond du jardin et quand il arriva près de la fontaine, le paysan sursauta :
- Ah ! C'est toi Zic-Zac l'animal merveilleux ?
- Oui c'est moi et je préfère que tu m'appelles le chat. Tu te demandes pourquoi je t'ai aidé ? Car dès que j'ai su que tu avais une intention déterminée : payer tes dettes, alors que d'habitude les gens veulent le pouvoir et la richesse. Et qu'en plus tu aimais les chats ! Et les animaux. Dorénavant ce petit paradis t'appartient !
- Merci, dit le paysan en portant le chat, entre ses bras. Tu seras mon animal de compagnie. Je vais demander à Faitou de mettre un couvert de plus et après on jouera à ton jeu favori : les ENIGMES.

Et ils vécurent heureux pendant des milliers années (compte tenu des produits magiques qui rallongent la durée de la vie ).







Les contes sont la propriété de leurs auteurs.
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Isabelle de contes.biz