Conte enfant
 
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Il imagina leur étonnement et sourit satisfait  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Tel une multitude de vipères s’enfuyant du nid, le pare-brise se fissure de toute part…

Certains, tétanisés, les yeux exorbités, sont incapables du moindre mouvement, du plus dérisoire cri. D’autres, d’un réflexe impulsif, laissent tomber leur buste sur leurs cuisses en hurlant leur mère, braillant leur terreur, réclamant à l’aide. Harponné par le tronc, le chauffeur, toutes tripes dehors, parcourt la moitié du car entre plancher et toit, agrippé à ses dernières secondes d’agonie. Une fiole d’eau de vie dépasse d’une de ses poches. Le cartable du cancre de la bande stoppe son envol contre la tempe du conducteur. Dans une ultime secousse de vie, un vomissement de sang et d’alcool jaillit des entrailles libérées de leur carcan de peau. Il n’a pas entendu le crâne d’un gamin exploser contre le marteau qui sert à briser les vitres en cas d’accident. Il n’a pas vu la flèche de pare-brise fichée dans l’œil de l’accompagnatrice et la clouant au dossier du siège, occipital transpercé.

Par flashs successifs, de l’hémoglobine, des objets à la dérive, dont un baladeur.

Encore un choc violent. C’est une voiture qui prend une forme étrange en voulant pénétrer le gros derrière du car qui lâche un gaz de fumée. Une autre automobile percute la première, prend un essor gracieux et termine son vol dans le panneau « transport d’enfants ». Les deux conducteurs sont morts. Pas de passagers dans ces deux véhicules. Un cycliste laisse un tibia en stoppant sa course contre le pare-choc arrière de la voiture. Un chien accourt, attiré par le sang.

Quinze secondes.

Le camion grumier à l’arrêt, le bus empalé par l’arbre dépassant exagérément, les deux voitures particulières, le gars en vélo, le chien, pas de hérisson écrasé.

Cette pensée l’amusa tant qu’il éclata de rire.

Les secours arrivent rapidement. Ambulances, pompiers. On désincarcére. Gerbes d’étincelles. Un hélicoptère, des motards de la gendarmerie, des barrières, des curieux.

Encore cinq secondes.

L’hôpital. On voit un enfant dans le coma, un autre dans un fauteuil roulant, encore un gamin, amputé d’une jambe celui-là. Un peu le style de la série « Urgences ». Ca court dans tous les sens tandis que les trois enfants semblent oubliés, le regard perdu.

Les cinq dernières secondes. Pour la musique on verra.

Soulagée, rassurée, elle voulut se servir une coupe de champagne. Zut, bouteille vide ! Elle songea à cet instant précis qu’avant d’entamer celle-ci ils séchaient lamentablement devant la première commande. Et voilà qu’en une heure à peine elle avait accouché d’un beau bébé qui tenait debout, ils en étaient persuadés. C’est ce que souhaitaient les clients : que ça soit fort, voire « hard » comme ils disaient. Avec ça le message devrait passer.

Vautré dans un fauteuil il imagina leur étonnement et sourit satisfait…

Il décida de porter un toast à l’avenir de l’agence publicitaire qu’ils venaient de créer. Il déboucha donc une deuxième bouteille de champagne et ils se promirent de ne pas traîner pour la finir afin de quitter le bureau et rentrer chez eux. Son joujou, sa splendide Porsche flambant neuve, standing oblige, les attendait impatiemment..







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Isabelle de contes.biz