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L'aurore boréal  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Quand a lieu une aurore boréale, des rayons lumineux dansent dans le ciel du pôle Nord. On dirait que des êtres fantastiques jonglent avec des boules de feu.

Un chasseur inuit s'était marié avec la plus belle femme du pays. Elle avait une longue chevelure d'un noir profond ; ses yeux rieurs éclairaient son visage aux traits fins et réguliers. Elle était jalousée par toutes les autres femmes du village, qui rêvaient d'être aussi séduisantes.
Cependant, peu d'hommes enviaient le chasseur, car, malheureusement, après plusieurs années de mariage , le couple n'avait toujours pas d'enfants. Que leur vie devait être monotone !

Un soir, alors que le chasseur rentrait chez lui, il s'allongea dans la neige pour regarder la nuit tomber et les étoiles scintiller. Tout à coup, il assista à un spectacle époustouflant : dans le ciel assombri, des faisceaux lumineux flamboyaient et dessinaient des formes mystérieuses. Certaines fois, une boule de feu semblait rebondir d'un bout à l'autre du ciel. On aurait dit qu'il suffisait de lever le bras pour la toucher. Stupéfait, l'homme se demanda si ce phénomène enchanteur était un bon présage.

Lorsqu'il retrouva sa femme, ce soir-là, elle avait un air radieux. Elle lui annonça qu'elle était enceinte et que leur désir le plus cher allait enfin devenir réalité. Fou de joie, le chasseur pensa que ces étranges lueurs lui avaient porté bonheur. Il raconta à sa femme ce qu'il avait vu dans le ciel, mais elle ne crut pas un instant ce qu'il lui dit. Il s'était sans doute endormi, et tout cela n'était qu'un rêve !

Quelques mois plus tard, lorsque leur fils naquit, ils l'appelèrent Atsaniq.

Après plusieurs années, l'enfant devint un adolescent vigoureux, chassant le phoque presque aussi bien que son père.
Un jour, alors que tous deux étaient partis en kayak, le père fut victime d'un tragique accident. Ils étaient au large,loin des côtes, lorsqu'une tempête se leva. Ils tentèrent de regagner la banquise, mais le kayak du père chavira et le pauvre homme fut englouti sans que son fils puisse rien faire pour lui venir en aide. Atsaniq parvint à rentrer chez lui, assailli de remords, se reprochant de n'avoir pas pu sauver son père.

Lorsqu'il annonça cette terrible nouvelle à sa mère, celle-ci fut inconsolable. Elle passa des journées entières à pleurer son mari. N'ayant plus le désir de vivre, elle se laissa mourir petit à petit.
C'est ainsi qu'Atsaniq devint orphelin. Livré à lui-même, il était cependant un habile chasseur; il subvenait à ses besoins sans l'aide de quiconque. ses parents lui manquaient affreusement. Le soir, seul dans le grand igloo, il n'avait personne à qui se confier, et cette solitude l'attristait.

Par une magnifique soirée d'été, il sortit de l'igloo et s'allongea sur le sol pour observer les étoiles, tout comme l'avait fait son père quelques années auparavant. Soudain, à sa grande surprise, des faisceaux lumineux s'élevèrent dans le ciel, semblables à de longues chevelures dansant au gré du vent.
De temps à autre, une boule de feu bondissait de part et d'autre du ciel. Atsaniq se souvint des paroles de son père : un même événement s'était produit peu avant sa naissance. A présent, lui aussi voyait d'étranges créatures qui s'amusaient follement dans le ciel étoilé. Il se sentit appelé et irrésistiblement attiré. Il bondit dans les airs à plusieurs reprises, tout en levant les bras pour toucher les lumières.

Son désir était tellement fort qu'il se mit alors à monter, monter, jusqu'à rejoindre les cieux pour de bon. Alors, il se transforma à son tour en rayon lumineux et se mit à jouer avec les boules de feu.
Depuis ce jour, atsaniq signifie "aurore boréale " dans le langage des Inuits. Quand les hommes ont la chance de contempler ce merveilleux spectacle, ils pensent à ce petit orphelin qui est heureux là-haut pour l'éternité







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Isabelle de contes.biz