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Que mon conte soit beau et qu'il se déroule comme un long fil !
Il y avait un roi et ce roi avait un fils tendrement aimé qui lui dit :
Roi mon père, laisse moi aller au marché et voir tes sujets.
Fais selon ton plaisir, lui répondit le roi.

Le prince s'en vint donc au marché et dit à tous les hommes :
Vous ne vendrez ni n'achèterez, vous n'achèterez ni ne vendrez que vous n'ayez compris ces devinettes.

La première :
Quel est l'être qui , le matin, marche sur quatres pattes, à midi sur deux et le soir sur trois ?

La seconde :
Quel est l'arbre qui a douze branches et dont chaque branche porte trente feuilles ?

Aucun ne sut répondre. Tous les hommes restèrent muets. Le marché se dissout.
Une semaine tourna. Le jour du marché ramena le fils du roi. Il demanda :
Avez-vous trouvé des réponses à mes devinettes ?

Une fois encore tous se turent et se dispersèrent. Qui devait acheter n'acheta pas. Et qui devait vendre ne vendit pas. Le marché se défit.

Or parmi ces hommes rassemblés se trouvait le surveillant du marché. Il était trés pauvre et avait deux filles, l'une fort belle et l'autre, la plus jeune, chétive mais pleine d'esprit.

Le soir lorsque son père rentra, cette dernière lui dit :
Mon père, voici deux marchés que tu pars et que tu nous reviens les mains vides. Pourquoi ?
Ma fille, répondit le surveillant, le fils du roi est venu et nous a déclaré : " Vous ne vendrez ni n'achèterez, vous n'achèterez ni ne vendrez que vous n'ayez compris le sens de ce que je vais dire."
Et que vous a demandé de deviner le prince ? reprit la jeune fille.

Son père lui rapporta les paroles du prince.

La jeune fille réfléchit un peu avant de répondre :
c'est facile, mon père : l'être qui , le matin, marche sur quatres pattes, à midi sur deux et le soir sur trois, c'est l'homme.

Au matin de sa vie, il rampe sur les pieds et les mains, plus grand il avance sur ses deux pieds. Devenu vieux, il s'appuie sur un bâton. Quand à l'arbre, c'est l'année :
l'année a douze mois et chaque mois porte trente jours.

Une semaine passa. En ramenant le jour de marché, elle ramena le fils du roi. Il demanda :
Et aujourdhui avez-vous deviné ?

Le surveillant parla. Il dit :
Oui, Seigneur. L'être qui le matin marche sur quatres pattes, à midi sur deux, le soir sur trois, c'est l'homme. Et quand à l'arbre, c'est l'année.
Ouvrez le marché ! ordonna le fils du roi.

Quand vint le soir, le prince s'approcha du surveillantet lui dit :
Je veux entrer dans ta maison.

Le surveillant répondit :
Bien seigneur.

Et ils partirent à pied. Le prince déclara :
Je me suis enfui du paradis de Dieu. J'ai refusé ce que voulait Dieu. Le chemin est long ; porte-moi ou je te porterai. Parle ou je parlerai.

Le surveillant garda le silence. Ils rencontrèrent une rivière : Le fils du roi dit :
Fais moi traverser la rivière ou je te la ferais traverser.

Le surveillant qui ne comprenait rien ne répondit pas.

Ils arrivèrent en vue de la maison. La plus jeune fille du surveillant (celle qui était malingre mais pleine d'intuition) leur ouvrit. Elle leur dit :
Soyez les bienvenux : ma mère est allée voir un être qu'elle n'a jamais vu. Mes frères frappent l'eau avec l'eau. Ma soeur se trouve entre un mur et un autre.

Le fils du roi entra. Il dit en voyant la plus belle fille du surveillant :
Le plat est beau mais il a une fêlure.

La nuit trouva toute la famille réunie. L'on tua un poulet et l'on fit un couscous de fête. Lorsque le repas fût prêt, le prince dit :
C'est moi qui partagerai le poulet.

Il donna la tête au père ; les ailes au jeunes filles ; les cuisses aux deux garçons ; la poitrine à la mère. Et il se réserva les pattes. Tous mangèrent et se disposèrent à veiller.

Le fils du roi se tourna alors vers la jeune fille pleine d'esprit et lui déclara :
Pour que tu m'aies dit : "Ma mère est allée voir un être qu'elle n'a jamais vu il faut qu'elle soit sage-femme". Pour que tu m'aies dit "Mes frères frappent l'eau avec l'eau" ils arrosaient des jardins. Et quant à ta soeur, "entre un mur et un autre", elle tissait la laine avec un mur derrière elle et un autre : le métier.

La jeune fille répondit :
Lorsque tu t'es mis en route, tu as déclaré à mon père : "Je me suis enfui du paradis de Dieu". C'est la pluie qui pour la terre est le paradis de Dieu : Tu craignais donc de te mouiller ? Et puis tu as dit : "J'ai refusé ce que voulait Dieu". C'est la mort que tu refusais ? Dieux vuet nous mourions, mais nous, nous ne voulons pas.
Tu as dit enfin à mon père : "Le chemin est long, porte moi ou je te porterai ; parle ou je parlerai" pour que le chemin semble plus court.
Tout comme lui tu as dit, lorsque vous vous êtes trouvé devant la rivière : "Fais moi passer la rivière ou je te la ferais passer" : tu voulais dire : "indique-moi le gué ou je chercherai" .


En entrant dans notre maison, tu as regardé ma soeur tu as dit "Le plat est beau, mais il a une fêlure". Ma soeur est belle en effet, elle est vertueuse, mais elle est fille d'un pauvre homme.
Et puis tu as partagé le poulet. A mon père tu as donné la tête : il est la tête de la maison.
A ma mère tu as donné la poitrine : elle est le coeur de la maison.
A nous les filles tu as donné les ailes : nous ne resterons pas ici .
A mes frères, tu as donné les cuisses : ils sont les soutiens, les piliers de la maison.
Et toi tu as pris les pattes parce que tu es l'invité : ce sont tes pieds qui t'on amené jusqu'ici, ce sont eux qui te remmèneront.

Dés le lendemain le prince alla trouver le roi son père et lui déclara :
Moi, je veux épouser la fille du surveillant du marché.......







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Isabelle de contes.biz