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L'oiseau vert  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Ecoutez-moi, je vous raconte l'histoire d'un sultan
Or, il n'ya de sultan qu'Allah
S'il m'arrive de mentir, que Dieu me pardonne
Si le diable a menti, qu'il soit maudit !
Autrefois, il y avait une jeune fille, dont la beauté était à l'image du jour. Ses parents l'entouraient de tous leurs soins, et s'inclinaient devant tous ces caprices.

Vint un jour, où se trouvant dans le jardin, elle aperçut un colporteur qui disait :
« Je vends du malheur,
à tout acheteur.
Prenez madame.
Pour quelques dirhams . »

Intriguée, elle courut retrouver sa mère, et lui conta ce qu'elle avait entendu, laquelle, pour la calmer lui dit :
« Ma chère enfant un tel désir peut-il être raisonnable ?
Je serai heureuse de le voir », lui répondit-elle.
La mère s'étonna que sa fille désirât un tel achat, elle voulut la raisonner, mais en vain ! La jeune fille insista tant et si bien que la mère consentit et interpella le marchand :
« Ô marchand, que vends-tu ?
Du basilic », répondit-il.
Aussitôt, un plant fut acheté, et la jeune fille le mit en terre dans le jardin.
Le lendemain, la première pensée de la jeune fille fut pour le basilic, et elle s'empressa d'aller l'arroser. Mais à cet instant, un magnifique oiseau vint se poser près d'elle, son plumage était vert, couleur de paradis, son cou gracieux bordé d'une collerette soyeuse, sa tête était couronnée d'une huppe, et, au fond de ses yeux bleus, miroitaient doucement, toutes les couleurs de l'arc-en-ciel…
Il interpella la jeune fille en ces termes :
« Maîtresse du basilic,
Toi qui le lave et le nettoie.
Dis-moi dans son bouquet
Combien de feuilles il déploie ? »

Pour toute réponse, elle ôta de son poignet un bracelet d'or fin, et lui lança. L'oiseau s'envola, et disparut dans le ciel, le bracelet dans son bec.
Le lendemain, et tous les autres jours, la même scène se répéta. L'oiseau renouvelait sa question, et la jeune fille renouvelait son offrande : bagues, colliers, bracelets, boucles, tous ses bijoux y passèrent, jusqu'au jour où elle n'eut plus le moindre breloque à lancer. Dès lors, le bel oiseau cessa de venir.
Angoissée par la perte de ses bijoux, et inquiète, à l'idée de ne plus voir son beau visiteur, la jeune fille fut alors en proie à la plus profonde affliction ; sa santé s'altéra tant qu'elle en perdit le manger, le boire et le sommeil.
Désespérés, ses parents firent venir à son chevet les plus éminents docteurs, les plus illustres talebs, les plus brillants magiciens, mais le mal mystérieux triomphait. Le père, enfin proposa une fortune à quiconque guérirait sa fille bien-aimée.
Ce fut alors qu'une vieille se présenta et demanda à être en tête à tête avec la jeune fille ; celle-ci lui conta l'histoire de l'oiseau vert ; la vieille femme lui dit :
« Tu devras te rendre à la forêt et là, tu chercheras une grotte, pénètres-y, assieds-toi et attends. Une caravane de chameaux passera par là et s'arrêtera pour s'abreuver ; lorsque les chameaux s'agenouilleront, tu monteras l'un d'eux, ils te mèneront chez l'oiseau vert, et ta maladie disparaîtra ».
la jeune fille suivit scrupuleusement les conseils de la vieille femme, et tout se passa comme elle le lui avait dit.
A l'endroit indiqué, les chameaux vinrent, s'abreuvèrent, s'agenouillèrent, et lorsque la jeune fille monta l'un d'eux, la terre s'ouvrit, et la caravane se trouva transportée par enchantement devant un palais si somptueux, si beau, que la jeune fille en fut éblouie.
Le cœur battant, elle se précipita vers l'une des pièces et se dissimula derrière un rideau. A cet instant, le bel oiseau entra par la fenêtre, et ô merveille, se métamorphosa en être humain. Après un moment d'effroi, la jeune fille se réjouit et éprouva un immense bonheur lorsqu'elle eut reconnu le marchand qui lui avait vendu le plant de basilic.
Il sortit d'un meuble, un coffret d'argent, l'ouvrit, et la jeune fille - toujours dissimulée derrière le rideau - reconnut ses bijoux ; il se mit alors à pleurer, et à se lamenter :
« Pleurez avec moi,
partagez ma peine,
pleurez, palais et roi,
pleurez votre reine. »

Mais les objets, les habitants, tout le palais, qui d'ordinaire partageaient sa peine et s'associaient à ses pleurs, répondirent, cette fois-ci, par des rires joyeux !
Le prince - car c'était le fils d'un roi - comprit qu'une personne étrangère s'était introduite dans son palais ; il dit :
« Qui es-tu ? Djinn ? ou humain ? » Troublée, la jeune fille sortit de sa cachette, et grande fut la joie de leurs retrouvailles.
« Je vous ai rejoint,
dans ce pays lointain
et nous voici réunis
à jamais, pour la vie… »

Mais ce bonheur fut de courte durée… Le destin, implacable, allait s'abattre sur les deux jeunes gens.
Le roi dont le palais se trouvait en amont de la rivière, préparait les festivités pour célébrer les noces de son fils ; une belle princesse avait était choisie par le roi, et celui-ci, en informa son fils par un pli qu'il jeta à la rivière.
Ce jour-là, le prince et sa bien-aimée se trouvaient au bord de l'eau ; la jeune fille dormait, la tête posée sur les genoux de son prince. Portés par les flots argentés, le pli scellé parvint en aval, là où se trouvait le palais du prince ; surpris, celui-ci le prit, l'ouvrit et lut :
« Le bain nuptial chez vous.
Les cérémonies chez nous. »

Le prince pâlit et comprit l'ordre envoyé par le roi son père. « Que faire ? se dit-il, convient-il d'informer sa bien-aimée ? Serait-il préférable de n'en rien faire ? »
Après une longue et douloureuse hésitation, il souleva délicatement la tête de la jeune fille, la posa sur une pierre et partit sans faire de bruit.
Au contact de la pierre froide sous sa joue, elle se réveilla et ne trouvant personne fut fort inquiète et se mit à pleurer.
Elle chercha longtemps le prince et longtemps elle l'appela, hélas, seul le lointain écho répondait à ses appels !
Soudain, un vieillard surgit au bout du chemin, à son aspect la jeune fille comprit que c'était un marchand de sel ; en effet, près de lui trottait un petit âne, chargé de gros sacs de sel.
Elle s'empressa de lui faire part de l'objet de ses recherches mais il répondit n'avoir pas rencontré âme qui vive.
Il s'enquit alors : Qui était-elle ? Que faisait-elle là seule ?
« J'étais endormie près de la rivière, lui répondit-elle, et à mon réveil, mon compagnon avait disparu.
Et toi, qui es-tu ?
Je suis le pourvoyeur de sa majesté en sel et je dois me rendre au palais royal car aujourd'hui, nous fêtons les noces du prince ! »
Une immense tristesse envahit le cœur de la jeune fille ; elle comprit que ce prince qui convolait en justes noces, était son bien-aimé. Elle voulut à tout prix le rejoindre et supplia le vieillard d'accepter de lui donner, en échange de ses bijoux, ses vêtements, son turban, l'âne et son fardeau de sel.
Le vieillard hésita longtemps, mais alléché par le lucre, il finit par céder et lui donna ses habits dont elle se vêtit. (© publié par Tamurth.net)Puis, il lui indiqua le chemin à suivre pour se rendre au palais.
Méconnaissable sous son déguisement, la jeune fille passa devant les gardes du palais qui lui ordonnèrent de se présenter au plus vite devant le prince qui, au préalable, en avait donné l'ordre dans l'espoir d'avoir quelque nouvelle…
Enfin parvenue à la salle du trône, elle le trouva assis, la mariée à ses côtés ; le visage du prince était triste, et les larmes brillaient dans ses yeux.

La voix tremblante, il lui demanda :
« N'as-tu pas rencontré,
O pourvoyeur de sel !
Dans cette contrée
Quelque mortel ? »

La jeune fille lui répondit avec désespoir :
« J'ai vu,
J'ai vu et admiré,
Une jeune fille étonnante de beauté,
Assise sur un trône doré… »

Plusieurs fois le prince répéta sa question et chaque fois il obtint la même réponse.
Désespéré, le prince sortit dans le parc, et à une branche d'arbre il se pendit.
La jeune fille qui l'avait suivi, voyant son bien-aimé mort n'eut qu'un seul désir : le rejoindre.

Elle s'adressa au citronnier :
« O citronnier,
Prête-moi une branche
Pour y laisser ma vie ! »

Mais l'arbre lui répondit :
« Non Lalla.
Je donne la vie,
Et prends soin de mes fruits.
Mais je crains le châtiment divin… »

Tour à tour, le pommier, l'oranger et tous les arbres qu'elle sollicita lui firent la même réponse.
Enfin, elle s'adressa au chêne qui lui tendit sa branche et elle s'y pendit et mourut.
La mariée, intriguée par l'absence prolongée du prince, sortit alors dans le par cet grande fut sa surprise lorsqu'elle vit le couple : car la jeune fille lui apparut alors dans toute sa beauté ; les haillons et le turban qui la déguisaient étaient tombés à terre, et seulement la cascade de ses cheveux la paraît dans une irréelle et éternelle splendeur…
La mariée, craignant quelque accusation, se pendit à son tour à une branche d'arbre.
Alors vinrent le roi, les convives, les gardes et les festivités se transformèrent en funérailles. On se demanda qui était cette jeune fille si belle et on comprit qu'elle était le faux marchand de sel. Les trois jeunes gens furent enterrés dans le par cet sur chacune des tombes alignées poussa une plante ; sur la tombe de la mariée, une ronce épineuse, sur celle du prince, un lys, et sur celle de la jeune fille, une rose…
Le jardinier vint un jour à passer par là ; un chuchotement de voix l'attira vers les tombes et il entendit le murmure des voix qui disait :
« Un lys, une rose.
Pourquoi cette ronce.
Près de nous ? »

Inlassablement le lys et la rose enlacés répétaient à l'envie leur murmure amoureux…

Le jardinier troublé, s'empressa d'aller quérir son maître le roi. Celui-ci vint : il vit et entendit le chant d'amour qui venait d'outre-tombe.

Alors le souverain ordonna de transférer la troisième tombe ailleurs,
plus loin…
Le murmure se tut,
le lys et la rose s'enlacèrent pour l'éternité…







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Isabelle de contes.biz