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Eglantine  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Il était une fois une petite fleur prénomée Eglantine. Son papa, églantier, qui était un grand rosier sauvage, vivait à côté de nombreuses espèces de fleurs tout-à-fait extraordinaires. Il y en avait des jaunes, des rouges, des blanches, des bleues, des mauves, et chacune avait fière allure devant les passants. Ceux-ci s'arrêtaient en chemin presque tous les jours pour les admirer. Il y en avait même qui les photographiait. Il faut dire qu'elles étaient très belles. De temps en temps, elles courbaient la tête pour saluer le monde qui défilait devant elles.
Chacune avait un nom.
La plus grande de toutes s'appelait Madame Hortensia. C'est elle qu'on voyait en premier, c'est normal, elle dépassait d'une tête au moins toutes ses amies, les autres fleurs. Avec sa couleur bleue et son épais feuillage, on aurait dit qu'elle portait une robe de princesse et devant elle, les passants faisaient la révérence.
On la respectait.
La plus élégante était Madame Tulipe. Bien dressée sur sa petite tige avec ses deux feuilles allongées de chaque côté, qu'on aurait dit deux petites mains prêtes à applaudir, elle était merveilleuse d'éclat avec ses couleurs jaune ou rouge. Avec elle, on était au spectacle et les passants la remarquaient car elle était d'une grande beauté.
On l'admirait.
La plus fragile était Madame Marguerite. Toute fine et fluette avec sa petite tête jaune auréolée d'un chapeau de pétales blancs, elle avait toujours l'air timide mais les passants s'arrêtaient aussi devant elle, surtout les amoureux ... qui l'effeuillaient en s'embrassant. On l'aimait beaucoup car elle donnait de l'amour : c'était son secret.
La plus mystérieuse était Madame Oeillet. Avec ses petits boutons rouges, roses ou blancs qui poussaient deci-delà, on aurait dit qu'elle s'emmitouflait en permanence pour se protéger des intempéries mais son feuillage était aussi léger qu'une robe de printemps. Pourtant, tout le monde l'approchait, les hommes surtout ... parce que sa petite tête fine et bien pleine dégageait des effluves tout à fait extraordinaires. Son mystère, c'était son parfum.
On la respirait.

La petite Eglantine, elle, personne ne la regardait, ne l'effeuillait, ni ne la respirait ... au contraire, on l'évitait. C'était une fleur sauvage. Elle poussait n'importe où, n'était pas cultivée et il y avait de drôles de piquants sur son arbuste. A son contact, les gens se blessaient alors, personne ne s'approchait d'elle et elle était bien triste. Souvent, le matin, elle s'éveillait en larmes parce qu'elle avait pleuré. Les passants disaient que c'était "la rosée du matin" et ils passaient leur chemin. Elle aurait bien aimé leur dire qu'elle avait du chagrin mais elle n'était qu'une fleur et les fleurs ne disent rien. Elles font juste semblant d'être gaies même si leur coeur est blessé.
Mais un beau jour, tout changea.
Elle avait remarqué, depuis quelques temps, un beau jeune homme blond qui venait s'asseoir chaque jour à deux pas de son arbuste. Au début, étonnée, elle se demandait ce qu'il venait faire car il avait l'air différent des autres passants et ne semblait pas porter attention, comme tout le monde, à ses amies les fleurs. Il avait coutune d'emmener avec lui tout un matériel qui semblait très compliqué. De temps en temps, il s'allongeait dans l'herbe chaude et semblait réfléchir ... parfois même, il lui arrivait de fermer les yeux. Mais un beau jour, il se mit à la regarder d'une façon étrange et pendant qu'il la fixait ainsi, elle vit qu'il sortait de sa sacoche, qu'il avait toujours sur l'épaule, une ribambelle de crayons de toutes les couleurs. Intriguée, elle ouvrit ses pétales et sans cesser de l'observer, elle remarqua qu'il gribouillait sur une grande feuille de papier blanc, des formes qui ressemblaient à son arbuste, puis une fleur ... qui lui ressemblait. Eglantine, n'en croyait pas ses yeux ... le jeune homme la dessinait, elle, la petite fleur sauvage que jamais personne n'avait remarquée.
Bientôt, une foule de passants, vint entourer le jeune homme pour admirer son oeuvre et les oiseaux se mirent à chanter dans les arbres.
Ainsi, était Eglantine, la petite fleur qu'on dessinait.







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Isabelle de contes.biz