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Pierrick et le terrible clown du placard  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Quand il sera grand, Pierrick ne sait pas vraiment ce qu’il sera. Astronaute peut être, ou bien fabriquant de voitures téléguidées, ou bien agent secret, ou alors chanteur de guitare.
S’il n’arrive pas à se décider il fera milliardaire, c’est plus simple.

En tout cas une profession que n’exercera sûrement pas Pierrick c’est clown.
Car Pierrick sait bien que les clowns, sous leur maquillage, cachent bien leur jeu. D’ailleurs ce n’est même pas un maquillage qu’ils montrent, mais leur vrai visage ! Et la seule profession qu’ils peuvent exercer avec leur sale tête, c’est de travailler dans des cirques, et de faire croire qu’ils ont mis du maquillage et qu’ils sont drôles.
Ils ne sont pas vraiment drôles en fait. Pierrick les trouvent même carrément effrayant.

Avant Pierrick n’avait rien contre les clowns, seulement depuis qu’un d’entre eux à élu domicile dans sa chambre, c’est bien simple : il ne les supporte plus.

C’est la tante de Pierrick, tatie Yvonne (celle qui a de la moustache qui pique, pas l’autre, l’autre c’est tatie Gladys, celle qui sent la capucine) qui a offert le clown lors de l’anniversaire de Pierrick. C’était une sorte de pantin avec des sortes de ficelles pour le faire remuer, avec une sorte de grand sourire niais en travers du visage et affublé de deux grands yeux ridicules. Pierrick n’aimait pas ce jouet mais pour ne pas faire de peine à sa tatie Yvonne, il lui a quand même fait un bisou sur la joue, même si ça piquait. Et puis de toute façon son autre tante Gladys lui avait offert une voiture téléguidée, et avec un cadeau pareil, Pierrick aurait pu faire des bisous même à son oncle Rodolphe (celui qui a une grosse barbe, qui ressemble au Père Noël et qui sent le cigare, à ne pas confondre avec oncle Stanislas, qui lui ne ressemble pas du tout au Père Noël, probablement parce que lui n’a pas de barbe mais une moustache).

Pierrick alla déposer le clown dans sa chambre avant de rejoindre sa sœur pour jouer avec elle à la voiture téléguidée. Il déposa le pantin sur son lit. Celui-ci le regardait bizarrement, avec des yeux un peu trop brillants. Mais c’est surtout les autres peluches de Pierrick qui lui parurent bizarres : elles semblaient toutes faire la grimace.

Lorsque Pierrick revint dans sa chambre, rien n’avait changé dans le sourire étrange du clown. En revanche toutes ses autres peluches étaient recouvertes de tarte à la crème. Sa mère, qui le suivait, découvrit le spectacle en même temps que lui :
- Pierrick, qu’est ce tu as fait avec tes peluches !! Tu n’as pas honte de martyriser tes jouets ainsi ? Tu vas me faire le plaisir de nettoyer tout ça, et en vitesse !
Le garçon resta interdit. Seul le clown n’avait pas de crème sur lui, mais il arborait toujours le même sourire insupportable. Pierrick l’attrapa par une ficelle, le lança en travers de son placard, puis entreprit de nettoyer ses peluches.
Il eu mal au cœur lorsqu’il les vit tourner les unes sur les autres, pleines de savons, dans le tambour de la machine. Pierrick eut l’impression, il n’aurait su dire pourquoi, qu’elles étaient toutes dans une colère noire.

Le soir, Pierrick s’endormit très vite entourée de ses peluches toutes propres. Il oublia même le pantin enfermé dans le placard.
Mais ce dernier ne l’entendait pas de cette oreille en bois…
- Bowm…
- Bowm…bowm…
- Bowm…bowm…bowm…
Pierrick ouvrit les yeux.
- Bowm…bowm…
Il ne rêvait pas, il avait bien entendu un bruit. Il resta immobile, la respiration coupée.
- Bowm…bowm…
Le bruit venait du placard. Pierrick se redressa doucement sur son lit. Il essayait de respirer le moins possible. Dans sa chambre, l’obscurité était totale.
- Bowm…bowm…bowm… hi hi hi
Cette fois-ci Pierrick avait entendu un rire, aigu et glacé. Un rire sinistre. Le garçon tendit sa main vers sa table de nuit et alluma sa lampe de chevet. Une lumière bleuâtre éclaira timidement sa chambre. Les ombres de ses jouets léchaient le mur. Dans la pénombre ils semblaient diffuser une angoisse terrible. A l’autre bout de la chambre sa soeur dormait. Cette présence rassura un peu Pierrick, même si le silence était devenu si lourd que son cœur seul semblait faire un vacarme à réveiller les morts.
- HI HI HI HI HI
Le sang de Pierrick se glaça. Ce rire encore… Il n’avait donc pas rêvé. Sans savoir vraiment pourquoi le garçon se leva et sortit du lit. Il se tenait debout au milieu de la chambre. Il s’avança, comme hypnotisé vers la porte du placard. Pendant qu’il progressait, les ombres sur les murs semblaient s’allonger. Pierrick marcha lentement, s’avançant petit à petit vers le placard.
- Bowm…
Pierrick s’arreta net, attendit une éternité, puis repris sa marche.
- Bowm…bowm…
A chaque pas que faisait Pierrick, un bruit sourd répondait. Ce bruit infernal ne cessant pas, Pierrick se mit à courir vers la porte du placard, qu’il ouvrit d’un coup sec.
- Hi hi hiiiiiiiii
Le clown se tenait là, le visage fendu d’un large et ignoble sourire. Il était là, au milieu du placard, sur un monceau de lingé complètement sans dessus dessous. Chaque bruit sourd, c’était une pile de linge que le clown faisait tomber et déballait sur le plancher du placard.
Pierrick n’en croyait pas ses yeux. Ce pantin était donc bien une créature diabolique !! Il voulut faire un geste, balayer cette chose d’un revers de la main et l’écraser contre le mur mais il ne pouvait bouger un doigt. Il était bien trop terrorisé.

De la gueule du pantin surgirent deux dents aiguisées. Les ficelles qui le tenaient se mirent à danser dans les airs comme par magie. Il semblait s’apprêter à fondre sur le garçon lorsqu’une ombre surgit derrière Pierrick…
- Jou-et !!!
C’était Léa. Le rire du clown avait du finir par la réveiller.
Pierrick voulut se placer entre elle et le monstre pour la défendre, mais sa sœur fût plus rapide que lui. Elle se rua sur le clown.
- JOU-ET !!!!
Elle arracha un bras de la marionnette, dont les deux dents avaient subitement disparues. Et le sourire glacé était devenu subitement une grimace inquiète et pathétique.
- Ca-ssé ? balbutia Léa, surprise, en brandissant le bras de la marionnette.
- Ca-ssé jou-et, P’érrick ?
Pierrick ne sut quoi répondre. Léa n’attendait de toute façon pas de réponse et continua à démembrer le pantin, en ponctuant sa torture par des petits rires satisfaits.
Finalement, lorsque le clown ne fût plus qu’un tas de bois et de ficelle, Léa déclara :
- A ‘pu ? Fini ca-ssé jou-et ?
A cet instant, la lumière se fit complètement dans la pièce. La maman venait de tourner l’interrupteur.
- Mais qu’est ce qui se passe ici ? Vous savez l’heure qu’il est ?? Qu’est ce que c’est que ce…
Mais elle ne pût terminer sa phrase, Léa s’était rué vers elle en brandissant les reste du pantin dont le corps et le visage ne semblaient plus habité par aucune étincelle.
- A pu’ ca-ssé jou-et !!!!!!!! cria t’elle, fière de son trophée.
Elle se tourna vers son frère en souriant, d’un sourire sinistre mais néanmoins familier, qui glaça Pierrick d’effroi…
- Bouh !







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Isabelle de contes.biz