Conte enfant
 
Fabrique un conte perso

 Conte arabe (60)
 Conte bébé (6)
 Conte chinois (16)
 Conte de fee (77)
 Conte ecole (34)
 Conte enfant (26)
 Conte japonais (32)
 Conte merveilleux (78)
 Conte mexicain (20)
 Conte russe (13)
 Conte tunisien (4)
 Contes africain (71)
 Contes andersen (57)
 Contes animaux (78)
 Contes bretons (16)
 Contes de grimm (139)
 Contes de la becasse (17)
 Contes de la crypte (34)
 Contes de noel (73)
 Contes de perrault (13)
 Contes des milles et une nuit (4)
 Contes du Maroc (3)
 Contes du monde (45)
 Contes écrits par des enfants (97)
 Contes égyptiens (2)
 Contes en ligne (72)
 Contes et légendes (26)
 Contes fantastiques (12)
 Contes hoffmann (12)
 Contes horreur halloween (3)
 Contes inde (32)
 Contes marocain (33)
 Contes scandinaves (7)
 Contes traditionnel (25)
 Fable La Fontaine (31)
 Histoire du conte (11)

 
Maxence et le monstre sous le lit  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Maxence a un secret.

Un secret qu’il n’a jamais dit à personne.
Qui le croirait ?
Un secret qui concerne une créature effrayante, et que seul Maxence peut voir.
Qui le croirait donc, s’il en parlait ?
Car on ne croit que ce que l’on voit, et en l’occurrence, toutes les nuits, de tous les automnes, de tous les printemps, de tous le étés et de tous les hivers, bref, de toutes les nuits de l’année, Maxence doit s’endormir en sachant que sous son lit, un monstre guette, un monstre que seul Maxence peut voir…

Lorsqu’il va se coucher Maxence se met en pyjama, se lave les dents et se met en boule dans le lit. Maman éteint la lumière, dit « bonne nuit », puis ferme doucement la porte.
C’est à cet instant, lorsque le noir se fait dans la chambre de Maxence, que le monstre s’éveille.

Le monstre grogne, il siffle et gratte le plancher de ses dents aiguisées. Maxence ne sait pas vraiment à quoi il ressemble, il a bien trop peur de regarder sous son lit. La plupart du temps il attend que le monstre s’endorme, afin de s’endormir à son tour. Il sait bien que s’il s’endormait trop vite, Maxence serait à coup sûr dévoré et disparaîtrait ainsi à jamais dans son estomac.

D’ailleurs dans ses cauchemars, Maxence est souvent mangé tout cru par le monstre. Mais lorsqu’il se réveille, il est toujours vivant – ouf ! C’est parce qu’il se réveille à temps. Mais si jamais il venait à être dévoré lorsqu’il est éveillé, s’en serait vraiment fini de lui, ça, Maxence en est certain.

Ainsi se passent les nuits de Maxence, à attendre que le monstre s’endorme pour pouvoir dormir à son tour, et à lui échapper dans ses rêves. Cela fonctionne jusqu’à présent assez bien.

Cependant, un soir, Maxence ne parvient pas à tomber dans les bras de Morphée. Il a beau se tourner et se retourner, rien n’y fait. Et le monstre, sentant sûrement l’appréhension de Maxence, ne semble pas non plus disposé à s’endormir.

Que faire ? se répétait Maxence. Si je ne m’endors pas, le monstre va finir par s’en apercevoir. Il va sortir de sa cachette et venir me croquer !

Maxence réfléchit. Peut être que s’il réussissait à s’arranger avec le monstre, s’il lui donnait autre chose à manger par exemple, peut être qui le laisserait tranquille, au moins pour cette nuit.

Non, non, non, on ne parlemente pas avec un monstre ! se dit après coup Maxence. Il serait trop content de m’avoir à porter de crocs si jamais je m’aventurais sous le lit, et il ne fera alors qu’une bouchée de moi !!

Mais Maxence n’arrivait toujours pas à s’endormir, et le monstre sifflait toujours. Il décida de jouer le tout pour le tout. Il s’extirpa de sa couette, se mit à quatre pattes sur le lit, accrocha ses deux mains au matelas et commença à se pencher. Son cœur battait à tout rompre, et plus son cœur battait, plus le monstre sifflait. Maxence s’approcha encore. Le monstre redoubla ses gémissements. Et soudain, sous le lit, sortant de la pénombre, le monstre apparu.

Maxence s’était attendu à tout, mais jamais à cela : le monstre était tout petit, couvert de poil et de duvet rose, avec une longue queue fine et des oreilles en forme de cœurs inversés. Mais ce qui était encore plus surprenant, c’était que le monstre sanglotait ! Ce que Maxence avait pris pour des grognements, n’étaient en fait que des pleurs !!

Le jeune garçon se pencha encore un peu plus et demanda timidement :
- Pourquoi pleures-tu petit monstre ?
Celui-ci ouvrit ses grands yeux embués de larmes et répondit d’une petite voix fluette :
- Je pleure parce que j’ai très peur !!
- Mais de quoi donc as-tu peur, petit monstre ?
- J’ai peur d’une créature qui dort au-dessus de mon lit et qui n’attends qu’une chose : que je m’endorme pour me dévorer !!
- Mais enfin je peux t’assurer qu’il n’y pas de monstre au-dessus du lit ! Et je suis bien placé pour le savoir, j’y dors toutes les nuits !
- Tu en es bien sûr ? pourtant je l’entends chaque soir grogner et siffler et gratter avec ses dents aiguisées.
- Et bien viens donc petit monstre, viens voir de tes propres yeux, il n’y a aucun monstre sur le lit.
Le monstre rose hésita un peu, puis grimpa avec appréhension sur le lit, en s’aidant de sa longue queue.
- C’est bien vrai, il n’y a aucun monstre sur ce lit ! Mais je ne suis quand même pas bien rassuré... Dis moi petit garçon, puis-je dormir avec toi cette nuit ? J’aurais moins peur, si tu es là pour me protéger.
Maxence accepta et s’endormit avec comme compagnon de sommeil le petit monstre rose qui vivait sous son lit. Cette nuit-là, il ne fit aucun cauchemar et les nuits suivantes, il alla le chercher à chaque fois pour s’endormir avec lui.

Enfin un beau jour - ou plutôt une belle nuit- en se penchant comme tous les soirs pour aller chercher le petit monstre rose, Maxence ne trouva personne.
Pfuit !
Il s’était envolé.







Les contes sont la propriété de leurs auteurs.
Envoyez moi vos contes sur ce mail (ajoutez votre nom, prénom et âge), je les mettrai en ligne avec plaisir!
Isabelle de contes.biz