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Les Plusspires et les Bienmeilleurs  Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Aujourd'hui, une histoire...
Il était une fois dans un pays où le mal régnait, au pays des" Plusspires", un homme qui commettait un lourd péché d'orgueil.
Quoi que les autres puissent dire ou faire autour de lui de mal, il pensait toujours que lui, était bien au-dessus d'eux ; puisqu'il faisait vingt fois, que dis-je, mille fois pire.

Il était si convaincu de cela, que pour montrer, à tout les gens de ce monde, qu'il était toujours "plus qu'eux pire," qu'il se dit un beau jour :
" Construisons une tour si haute, si haute... Qu'ils finiront bien par comprendre tous, que je suis bien plus mauvais qu'eux !"

Il commença le premier étage. Il y mit, toute sa volonté de perfection, toute sa foi, tout son âme, dans ce qu'elle avait de plus parfait dans le pire.
Les gens du village venaient de temps à autres pour l'observer et prendre de ces nouvelles.
"C'est un bel ouvrage !" disait l'un.
"Cela va servir à quoi ?" disait l'autre
Certains même, lui apportaient de quoi manger et de quoi boire, supposant que son travail était important.
Mais notre orgueilleux était bien trop occupé à devenir "un Plusspires" pour leur répondre, car soit dit en passant, cela n'est tout de même pas facile de devenir "LE " plus quelque chose..."

Il fit venir des sacs de ciment et des pierres du monde entier, il fallait au moins ça, puisque sa tour devait être la plus haute du monde.
Au deuxième étage, il mit toute sa colère, toute sa hargne, tout ce qui était mauvais en lui, pour que sa tour ait du caractère et puis surtout pour bien montrer à tous ces gens, combien ils avaient pu l'agacer avant.
Il finit le troisième étage, il regarda en bas et se dit :
" C'est bien, c'est beau, ça me plaît... Il faut que je construise tous les autres étages comme ces trois là !
Et il continua.
Les gens du village passaient encore le voir, mais se faisaient plus distants, ils comprenaient de moins en moins les motivations de notre orgueilleux.

Un jour, il arriva au septième étage, ce jour-là, il devint comme fou et il construisit comme soutenu par une force surhumaine des étages, des étages...
Les gens du village étaient un peu inquiets et commençaient à accuser notre homme de sorcellerie.

Les plus jaloux disaient :
" Il tire sa force d'une façon bien mystérieuse..."
Les plus raisonnables pensaient :
" Ce sera le vin que je lui ai apporté..."
Les plus craintifs chuchotaient :
" Il aura pactisé avec le diable..."

Puis un jour, la tour devint trop haute pour que l'on puisse le voir à l'œil nu. Il ne descendait plus, il travaillait, travaillait, jusqu'à l'épuisement.
Il avait installé une poulie transportable sur un trépied qui lui servait à monter sa nourriture avec une corde et un panier.

Comme il n'avait expliqué à personne pourquoi, il avait entamé sa construction, les gens, en bas qui ne le voyaient plus, se lassèrent et vinrent de moins en moins, puis plus du tout.
Arrivé au millième étage, il toucha les nuages, il regarda en bas, et ne vit plus la terre.
Cette même terre, où il était né, où il avait voulu montrer aux autres qu'il était le roi des
" Plusspires". Aujourd'hui, ces autres là, l'avaient pourtant oublié.
Il se sentit soudain très seul.
Et c'est là, qu'au détour d'un nuage Dieu apparu.
Très grand, très beau, très... divin dans son costume d'alpaga...
(Eh oui, Dieu à tout de même quelques moyens, et il ne fait pas si chaud que ça là-haut... Voyons !)

Et il s'adressa au petit "Plusspire "en ces mots :
(Eh oui ! Face à dieu, même le plus grand constructeur de tour est petit !)

"Petit "Plusspire", je suis très mécontent !
Ton orgueil est venu jusqu'à moi hélas...
Vois, comme tu as détruit mon parterre de nuages que j'avais agencé avec le plus grand soin !"
(Ben oui, Dieu est jardinier à ses heures ! Et alors ? Il a bien le droit !)

Et, non-content de lui mettre un P.V, il prit une voix qui résonne, vous savez comme dans les films d'horreur, et il dit :
"Saacheu Biiien Queuue Tuu Vaa Paayeer Cetteu Ooutrageu...
Tu vas redescendre "illico"
Les gens d’en bas, ceux là mêmes à qui tu voulais montrer que tu étais un "Plusspire", ne te reconnaîtront pas, d'ailleurs, il t'ont déjà oublié et comme ton sacrilège est grand, je vais faire la chose que Dieu maître des mondes et de l'univers, à en son seul pouvoir, JE TE PARDONNE TOUTES TES FAUTES !
Ainsi, tu ne pourras plus jamais avoir la prétention d'appartenir au monde des "Plusspires", tu en seras banni et devras chercher refuge au pays des "Bienmeilleurs" où tu logeras à la" Bonne Auberge"(car dieu sait tout, et savait que l'ex-Plusspire n'avait plus un rond, car il avait mit tout son pognon dans la tour)
Où la bonne Marie t'accueillera, parce qu'elle me doit une bouffe pour tous les "lapins" qu'elle m'a posé.
(Eh ! oui... Il arrive à Dieu d'être un peu gaulois parfois...)

Le petit "Plusspire" eut beau supplier, gémir, ainsi fût fait et il se retrouva comme Dieu l'avait dit en bas de la tour
"illico" et même "Presto" avec un passeport de "Bienmeilleurs" dans les poches, son P.V pour effraction et dégâts d'une propriété privée, ainsi qu'un ordre de jugement lui stipulant de ne plus approcher à moins de cinquante mètres du pays des "Plusspires", sous peine de poursuites Divines-privées.

Il partit au pays des Bienmeilleurs où la bas, personne ne le connaissait sous sa véritable identité de Plusspire.
Il logea à la bonne auberge, trouva un travail, se rendit utile auprès des gens du village.
Mais à chaque fois qu'il entendait au hasard d'une conversation le mot étage, ou tours, ou encore Plusspire, ce qui était le comble, il se mettait à trembler, à transpirer...
Il rentrait chez lui en courant, fermait la porte à double tour, et écoutait le moindre bruit dans le couloir.
Quelqu'un l'avait - il reconnu ?
Que faisaient les Bienmeilleurs aux Plusspires quand ils en tenaient un ?

Il faut dire que jadis Les Plusspires en avaient fait baver aux Bienmeilleurs, alors il avait peur, peur de lui, peur des autres, il ne savait plus ce qu'il devait faire...
C'est à ce moment-là qu'il se sentit petit, petit...

Il se dit alors que la solution était peut-être de creuser un trou profond, profond... Si profond qu'il finirait bien par disparaître dedans et que les Bienmeilleurs ne le voyant plus finiraient par l'oublier et qu'ainsi il serait à l'abri de la rancune des Bienmeilleurs, des représailles des Plusspires et des poursuites divines.

Alors, il commença à creuser, creuser, creuser...
Et il s'enfonça, s'enfonça...

La "bonne Marie" le ravitaillait et descendait le voir dans son trou elle lui tenait la bougie, faisait la causette tout en se disant que cette histoire n'était pas raisonnable.

Mais notre ex-Plusspire ne l'écoutait pas tant il était occupé à creuser vite, et tant il avait peur.

Il se mit à faire de plus en plus noir, de plus en plus chaud, et la bonne Marie descendit de moins en moins,

( Car il ne faut pas déconner, elle à quand même sa clientèle et la bonne auberge à tenir !)

C'est alors qu'au détour d'une galerie, ex-Plusspire rencontra le Diable en short hawaïen et tee-shirt assorti.
( Ben oui ! vous savez tous qu'il fait plutôt chaud en bas !)
un cocktail d'alcools colorés à la main.
Le diable, qui n'est plus à une boutade prêt lui dit :
Eh bien mon ami ! Que de travail !
Il fait chaud n'est ce pas ?
Puis-je vous servir un petit verre, ou autre chose ?
- Pourquoi pas dit l'ex-Plusspire, mais ce que je voudrais par-dessus tout, c'est de pouvoir rester ici, car aujourd'hui tout me fait peur et je ne sais plus qui être ; Je vous servirais bien et me rendrais utile.

Le diable lui dit :
C'est très bien, reste !

Il me manquait justement quelqu'un pour goûter mes cocktails.
Ici, les farces de mort sont permanentes et les poisons sont monnaies courantes, je sais bien qu'on ne meure pas, mais quand même...
Le lendemain cela donne des migraines...
Et le personnel qualifié est si rare de nos jours...

Puis Satan partit, comme il était venu en lui stipulant que l'apéritif était à huit heures.

L'ex-plusspire s'assit sur une grosse pierre, il n'aimait pas cet endroit, mais au moins ici, il était invisible, presque mort...

C'était sans compter sur la bonne Marie, qui ne le voyant plus remonter commença à s'inquiéter.
Elle décida de descendre voir. Prit un gros stock de bougies, un livre de P.Desproges et un tube d'aspirine du Rhône et s'enfonça à son tour dans le trou noir.
L'ex-Plusspire la vit descendre de loin, comme une petite luciole, et c'est là qu'il tomba amoureux !
Comme elle lui semblait loin...

Et puis de toute façon, comment pourrait - elle aimer un Plusspire... Elle saurait bien un jour la vérité, alors, elle ne l'aimerait plus, c'est tellement dur de se mettre à la
hauteur d'une Bienmeilleurs, même si on est le plus grand constructeur de tour...

Elle vint vers lui et lui dit :

"Ben ! Qu'est ce que tu fais là ?
Je me suis fait un sang d'encre ! C'est pas possible de se mettre dans un état pareil ! Et pourquoi ? On se le demande ? "
Alors, il avoua tout :
Le pays des Plusspires, la tour, Dieu et le parterre de nuages détériorés, le P.V enfin tout quoi...

-" Bah ! Et alors ?
C'est quoi le problème ? "
Dit la bonne Marie.
"On est tous des ex-Plusspires ! "
-" Oh non ! "
Dit le petit Plusspire, qui éclata en sanglots, vous vous êtes des Bienmeilleurs, nous vous avons fait tant de mal, et je le regrette bien, car vous êtes tous si gentils !

La bonne Marie, lui dit arrête tes bêtises, ! Nous venons tous des pays des Plusspires, nous avons vécu avant toi c'est tout !

AVANT MOI !
Ce n'est pas possible... Vous êtes si jeune !
Ben …
Qu'elle dit la bonne Marie :
c'est normal, vu que les Bienmeilleurs sont immortels après leur transformation…
" Et toi aussi ch'teul signale !
Ou qui va lui ! OoH ta mère, eh..."
( Oui, il faut bien avouer, quand elle s'énerve, la bonne Marie à un langage Bienmeilleurs plus que moyen...)

Ah ! bon tu es sûr ?
Mais comment je vais - faire ?
J'ai donné mon accord au diable pour rester ici, je ne peux plus partir !

Le diable ?
J'en fais mon affaire dit la bonne Marie.

C'est alors que le Malin apparu en smoking rose, l'air désinvolte.
"Eh bien alors mon ami, je vous attends, dit-il le cocktail commence !

"peuu, peuu peuu ! dit Marie
Y vient pas !

Il viendra dit le diable il s'y est engagé sur son Aââme... Très chère !
S'il tente de partir, je lui enverrais tous les feux de l'enfer et le condamnerais à la migraine éternelle, n'espérez pas l'en tirer ainsi.

La bonne Marie compris qu'il fallait agir vite et avec ruse.
Elle prit sont air des plus enjôleur et dit :

Vous avez raison après tout, et puis j'ai toujours aimé les hommes qui avaient le pouvoir et du goût pour les arts et la littérature... Quelqu'un comme vous en fait...
Vous me flattez ma chère, et vous êtes très appétissante !

Alors sans se démonter la bonne Marie te l'embobine le Malin
(qui n'est d'ailleurs pas fin) et patati et patata ! et avez-vous lu ci et ça, et puis comme ça pendant la causette elle lui met dans les pattes qu'il a forts velues, entre parenthèses, bref !
Le dernier inédit de Desproges qu'à été fait avec les fonds de tiroirs que le défunt avait
chez lui et que sa femme a décidé de publier.)

Alors, l'autre y dit :

Ooooh c'est splendide très chère...
Et il commence à lire, puis à rire, à chaque page, à chaque ligne à chaque mot...
La bonne marie rapide comme l'éclair, profite de l'hilarité du malin (enfin si on peut dire ça comme ça parce que... Hum, hum !)
Elle prend un gros caillou et elle te l'assomme un bon coup l'autre, avec ses pieds de chèvre !

Aussitôt, elle fait avaler le tube d'aspirine du Rhône au petit ex-plusspire pour conjurer le mauvais sort et ils s'enfuirent tous les deux en courant vers la surface en tournoyant dans le noir comme deux petites lucioles.
(C'est là qu'on écrase une larme, à cause de la beauté du moment.)

De retour à la surface ou il arrive tous les deux en rigolant comme des fous, il trouve Dieu qui attend en tapant du pied et qui dit :
Alors où "qu'é" sont mes cailles aux raisins ?
(lui aussi, qu'est ce qu'il parle mal quand il s'énerve)
La bonne Marie lui répond :
Heuu... Y voudrait pas plutôt des belles bananes ?

Alors y dit que non, qu'y veut ses cailles et puis y dit :
Qu'est ce que c'est qu'ce trou dans la bonne auberge ?
La bonne marie, rusée et qui n'a pas envie de reboucher le trou dit alors :
" Le malin voulait venir manger ici, je lui ai dit qu'on était complet, mais maintenant il y a cet énorme trou dans mon auberge votre seigneurie !
J'ai grand peur de ne pas avoir le temps de cuisiner ce soir !"
Bon ! qui dit Dieu, si c'est pour les cailles !
Et il joint le geste à la parole, le trou se rebouche et la chambre redevient calme et claire.
Dieu dit encore en mettant le bras sur l'épaule de l'ex-Plusspire :
Viens donc avec moi on va aller prendre un verre d'orangeade fraîche et tu me diras comment ont tourné les choses pour toi.
Marie s'envole dans sa cuisine.
L'ex-Plusspire tremble un peu, mais il se dit qu'avec Marie cela semble plutôt bien parti, et qu'un type qui boit du jus d'orange, même s'il est un peu colérique parfois, ne peut pas être totalement mauvais...

Depuis la bonne auberge marche à fond, on y vient pour la bonne table et la bonne humeur du patron et de la patronne et de leurs douze enfants qui piaillent et remplissent la maison de farces et de rire.
Il faut dire que la bonne Marie, n'est pas que bonne au fourneau.







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Isabelle de contes.biz