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Une extraordinaire surprise Lallement, France, Colline, 60ans Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)

Un extraordinaire surprise.

Elodie, petite fille de sept ans, est en vacances de neige chez ses grands parents qui habitent un hameau perdu dans la montagne.
Depuis qu'elle est toute petite, Elodie fait du ski avec son grand-père. L'hiver, il n'y a pas d'autre moyen pour se déplacer sur l'épais tapis neigeux.
Cette année, la neige est très envahissante. Elle cache les rues, bouche les portes et bloque les volets. Le matin, très tôt les pelles résonnent sur la neige gelée, ce sont les habitants qui déblayent les rues et font des chemins.
Dans la rue aux brebis où se trouve la maison des grands-parents de la fillette, la neige est montée jusqu'au toit.
- A peine levée, Elodie, s'inquiète.
- Mémé, comment allons nous sortir ? La neige nous enferme.
- La mémé souris, ton grand-père a tout prévu, dit-elle. il a creusé un tunnel dans la neige gelée. Le chasse-neige ne vient pas jusqu'ici, les rues sont trop étroites, alors il faut se débrouiller.
Un matin plus d'électricité dans la maison.
- Qu'allons nous devenir sans lumière ? s'inquiète encore Elodie.

Le grand-père d'Elodie n'est pas impressionné. Quand il était jeune, les maisons n'avaient jamais d'électricité en hiver. Le village était transformé en igloo. Les habitants communiquaient entre eux, en empruntant les tunnels creusés dans la glace par les hommes du hameaux.
Les brebis, comme les habitants, passaient dans les tunnels pour se désaltérer à la fontaine. Si tu avais vu la fontaine Elodie, elle ressemblait à un monstre, tellement elle était empaquetée pour ne pas geler.
Au matin, Elodie se lève dans une maison bien chaude qui ronfle et pétille. C'est la grande cheminée qui offre son feu de joie. A côté, la cuisinière bourrée de bûches fait chanter la bouilloire.
- Comme c'est beau, dit la fillette en se jetant dans les bras de sa mémé pour lui dire bonjour, il me manque juste une amie.
- Tu t'ennuies ? Demande la mémé.
- Oh ! non ! répond Elodie.
Et c'est vrai, la petite ne s'ennuie pas. Elle joue aux cartes, aux petits chevaux, sculpte le bois avec son pépé, et tout ça à la lueur de la lampe à pétrole. Elodie n'aurait jamais cru qu'il était possible de se passer de l'électricité.

Un jour le grand-père dit à sa petite fille.
- Je sais que tu aimerais avoir une amie avec qui papoter, alors j'ai réfléchi à ton problème.
- C'est vrai ! S'étonne Elodie.
- Oh ! Ce ne sera pas comme une vraie camarade, mais....
- Mais quoi ? Questionne Elodie.
- Tu verras. C'est une surprise, dit le pépé.
- Oh ! Chic ! J'adore les surprises, s'exclame la fillette.

Très tôt le lendemain, alors que la fillette dort encore, les grands-parents se mettent au travail. Le pépé d'un côté, tandis que la mémé vide les armoires, et demande aux voisins des vêtements ou des accessoires dont elle a besoin.
Quel remue ménage dans la maison ! Mais que font-ils donc ? Pourquoi ces courses dans les tunnels ? Et ses grands éclats de rire ?
- A son réveil, Elodie enfile vite sa doudoune et court dans la tunnel. Comme il est beau ce tunnel, la fillette à l'impression de traverser des nuages bleu. C'est extraordinaire.
Soudain ! Elodie reste figée sur place. Là ! Devant elle, une petite fille assise en tailleur, sur un gros tapis en laine, attend. La petite fille porte un bonnet, un anorak et des après-skis. On dirait qu'elle vient d'arriver, d'ailleurs, ses skis et ses bâtons sont à l'entrée.
- Elodie n'ose pas bouger. La petite fille est placée dans un coin du tunnel décorée en salon de jardin. C'est magnifique. Est-ce qu'elle rêve ? Elle a vraiment l'impression que la petite fille sourit.
- En s'approchant, Elodie n'est pas déçu de constater que la petite fille est sculpter dans la glace. Comment l'appeler ? se dit-elle.
- Comme elle est un peu pâle, tu devrais l'appeler Blanche, dit le pépé. De plus, c'était le prénom de ma maman, la jolie dame que tu vois parfois sur les photos.
- A partir de ce jour là. Elodie ne quitta plus son amie Blanche. Elle prenait son petit déjeuné avec son amie et lui racontait sa vie d'écolière, quand elle n'était pas en vacances.

Un jour, Elodie arriva près de son amie, en pleurant. Son petit chat avait disparu.
- Il est petit et très jeune, c'est encore un bébé chat, c'est la voisine qui me l'a donné, disait Elodie entre deux sanglots.
- Ne t'inquiète pas, je sais qu'il ne risque rien.
- Tu es certaine Blanche, tu ne me dis pas ça pour me consoler.
- Non ! Non ! Dit Blanche, il est tout simplement coincé dans le grenier, ton pépé vient de le trouver, il le dégage.
Elodie couru, grimpa vivement au grenier et rencontra son pépé qui s'apprêtait à descendre.
- Ah ! Ma chérie, le voilà ton petit chat. C'est la mémé qui t'as dit que j'étais au grenier ?
- Non ! C'est...C'est....
Elodie resta muette devant son pépé. Elle ne pouvait pas lui répondre : c'est Blanche, puisqu'elle est en glace elle ne pouvait pas parler. Alors ! Qui l'avait renseigné ?
- Elodie couru vers le salon de jardin où Blanche l'attendait, et lui expliqua.
- Blanche, je n'y comprend rien, qui m'a dit que mon chat était coincé dans le grenier, et que pépé l'avait trouvé.
- C'est moi, Elodie. Oui ! Je parle, tu es tellement gentille avec moi. Tu as tellement besoin d'un amie que j'ai décidé de parler. Mais surtout, ne le dis à personne.
- Même pas à mémé.
- Il ne faut pas avoir de secret pour une mémé. Elle comprend tout une mémé.
- Il te plait le nom que pépé t'a donné ?
- Il me plait beaucoup, dit Blanche
- Tu n'as pas froid dans ta glace ?
- Je n'ai jamais froid. J'ai vécu ici, la cuisine est exactement celle que j'ai connue. J'aimerais bien y aller un soir.
- Mais il y fait chaud, tu fondrais.
- Il faut bien que je fonde un jour. Les vacances vont finir. Tu vas retourner à l'école.
- Je veux rester ici avec toi, dit Elodie.
- Tu regretterais vite. Moi je sais à peine lire, nous n'avions pas de livre à notre disposition.
- Tu n'allais pas à l'école ?
- Un peu à la fonte des neiges.
- Tu étais souvent en vacances alors.
- Tu me fais rire Elodie. Les vacances n'existaient pas pour nous. L'été, mes frères et moi partions sur les alpages garder les moutons.
Et l'hiver, comme tu le vois, nous ne pouvions pas sortir, mais nous devions tout de même travailler. Par exemple, nous écossions les haricots, je n'aimais pas cela du tout, mais lorsque nous jetions les fanes dans la cheminée, c'était un vrai feu d'artifice. Le crépitement était tel, que les étincelles nous obligeaient à reculer. C'était la récompense.
- Tu ne lisais pas d'histoire alors ! Si tu n'avais pas de livre.
- Non ! Mais notre grand-mère en racontait. J'aime beaucoup les histoires. Tiens ! Si tu le veux bien, avant de nous quitter, puisque les vacances vont se terminer, nous allons nous faire un cadeau.
- D'accord, qu'est ce que tu veux ?
- Et bien voilà ! Ce soir, j'aimerais que ton pépé m'emporte dans la cuisine, près de la cheminée.
- Dans la cuisine ! près du feu !
- Oui, et pendant que tu me liras une belle histoire, je te ferai des sabots. Je savais très bien les faire tu sais.
- Oh ! C'est une excellente idée, surtout que la lumière est revenue.
- S'il te plaît Elodie, ne met pas la grosse lumière. Est-ce qu'il ne reste plus de pétrole ?
- Si, et mémé veut faire des gaufres, est-ce que tu es d'accord ?
- Si je suis d'accord ! Mais c'est formidable, embrasse-moi Elodie, nous allons nous dire au revoir maintenant. Ce soir, doit être joyeux.
- Et n'oublie pas, tu lis sans lever la tête et moi je sculpte, nous ne nous regardons pas. Promis.
- C'est promis.

Le soir, devant la cheminée, deux petites filles s'appliquent. L'une d'elle sculpte de mignons petits sabots. L'autre lit sa plus belle histoire. Son doigt suit chaque ligne avec attention. Elodie hésite sur certains mots, puis elle s'endort.
Au matin, un rayon de soleil réveille Elodie. Sur son oreiller, deux jolis
petits sabots l'attendent.























france75020@aol.com






Colline

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Isabelle de contes.biz