Les contes pour enfant du monde

La femme-colombe



Mhammad, fils du sultan aimait la chasse. Chaque jour, il se rendait dans
un verger et s'asseyait sous un arbre; une colombe venait alors l'appeler


" O Mhammad fils du sultan O Mhammad fils du sultan ! Il cherchait
par-ci, par-là mais ne trouvait rien
Un jour, il se dit : “ moi, je ne quitterai point cet arbre : je me dissimulerai pour voir cette étrange créature qui m'appelle . II choisit un endroit
discret et s'y cacha. La colombe vint se poser sur un arbre:
-O Mhammad fils du sultan ! O Mhammad fils du sultan!
- Oui, répondit-il.
- Moi, je m'en vais et toi, rejoins-moi
Il la suivit, trouva deux clés, celle de la porte et celle du coffre,
s'en empara et partit. Il découvrit une maison ; sur la porte était inscrit; 
Ali fils du sultan c'est toi qui es mon époux . Il ouvrit la porte puis
coffre, le trouva plein d'argent. Il alla au restaurateur, apporta le diner et toute
sorte de bonnes choses


Vers le crépuscule, la colombe arriva. Elle tourna par-ci, par-là, se
débarrassa de ses plumes dans un coin à 'extérieur, et entra. Ses cheveux lui
tombaient à droite et à gauche mais elle était sans parole. Un moment après, lhomme approcha la table : ils dînèrent et veillèrent Elle n'avait pas parlé,
seuls ses yeux bougeaient


Quelque temps après, elle tomba enceinte, mit au monde un garçon, mais
ne parla guère. L'homme se dit : "étrange est mon destin ma femme est
d'une beauté sans égale, je suis entouré de tous les biens possibles; se peut-il
que je possède une femme muette ! ». Elle tomba une seconde fois enceinte et
eut un garçon. Il sortait, errait ici et là, puis il se dit je vais
m'adresser à un homme âgé, à la place de mon père ; il me donnera la clé de
cette énigme ».
Il marchait, marchait, marchait, arriva devant une boutique et s'assit. Un
vieillard s'appuyant sur sa canne passa
Pere-grand, lui dit l'homme, je vais t'interroger, et sil te plaît explique-
127
- Je t'en prie fils, je t'en prie


Il lui raconta l'histoire du début à la fin. « Prends un couteau, lui dit-l,
aiguise-le, attrape l'aîné de tes garçons et fais semblant de l'égorger. Alors, ce
qui est (célé) te paraîtra.


Le lendemain matin, il aiguisa le couteau, attrapa le g
(A ce moment ), elle cria: ce qui obturait sa gorge disparut.
O Ali fils du sultan, lui dit-il, tu me trahis ! Tu veux égorger l'ainé de
mes garçons!


- C'est toi qui en es la cause. Tu es une femme de mérite, généreuse. Tu
m'as attiré dans cet endroit et m'as dit : « (tu es) mon époux » et tout; mais
comme tu ne m'as guère parlé, j'allais égorger le garçon >».


Je les ai laissés là, et je suis revenue ici.





Conte imprimé sur http://www.contes.biz