Les contes pour enfant du monde

Sébastien le dauphin





- Papa, je veux aller à l'école ! dit Sébastien. le petit dauphin.
Mais le papa n'est pas d'accord :
- Il faut d'abord que tu saches siffler, explique-t-il. Sinon comment veux-tu apprendre les signaux ?
Là, Sébastien a un problème car il n'arrive pas à siffler.

-Creuse les joues, pince les lèvres sans les fermer, mets correctement ta langue entre tes dents...

C'est trop compliqué. Sébastien coince sa langue à l'envers et pas un son ne sort.

- Tu le fais exprès, ma parole ! s'impatiente le papa.

Non, Sébastien ne le fait pas exprès et il a le coeur gros de voir partir ses frères sans lui avec leurs cartables.
Alors il prend des bonbons et son chapeau neuf puis s'en va, très loin, cacher son chagrin.

Mais soudain que se passe-t-il ? Un filet lui passe sous le nez.

Horreur ! Ce filet, sûrement lancé d'un bateau par des pêcheurs, se dirige droit vers un groupe de sardines. Celles-ci bavardent et ne voient rien.
Vite Sébastien s'élance :

-Attention ! leur crie-t-il. Attention

Les sardines se sauvent. Il était temps car elles ont bien failli être attrapées. Aussi, l'une d'elles revient vers Sébastien :

- Pourquoi n'as-tu pas sifflé pour signaler le danger ? s'étonne-t-elle.

- Je ne sais pas le faire, avoue Sébastien en baissant la tête. Je n'y arrive
pas.
- Nom d'un caramel, je n'ai jamais entendu une histoire pareille ! s'exclame la sardine ... Attends-moi un peu, je vais t'aider ...
Deux minutes plus tard, elle est de retour avec un coquillage :
- Prends-le, dit-elle. Tu n'as qu'à souffler doucement dedans, ça marche à chaque fois.

Un sifflet ? Quelle bonne idée !

Sébastien veut tout de suite essayer. IL souffle doucement mais , hélas, le coquillage reste muet. Le petit dauphin est déçu. Pourtant il ne peut pas croire que la sardine se soit moquée de lui.
Alors il recommence, creuse ses joues, pince les lèvres sans les fermer vraiment, met sa langue bien comme il faut et ...c'est lui qui siffle !
Maintenant j'ai compris, cette sardine m'a sauvé la vie. Puis il file dare-dare rejoindre ses frères à l'école.





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