Les contes pour enfant du monde

Croire





Trop sensible
Tout m'était indélibile
Jusqu'à vouloir etre invisible

Ca fait quattre ans que je pleure,
Cette maladie telle une douleur
Et peu à peu, comme ma demeure

J'y suis rentrée,
C'était ma volonté
Mais pas ma destinée

Un jour à St Vincent de Paul
J'ai vraiment eu du bol
Meme si c'était un peu un vol

Là bas j'ai voulu crever
J'en ai crié, tapé, pleuré
Mais rien, aucune pitié

J'en suis ressortie fière,
Enfin j'ai senti l'air,
Qui depuis tout ce temps je ne sentais guère

Une fois rentrée,
J'ai failli croire aux comptes de fée
Et un jour, tout s'est écroulé

Puis j'ai compris
Que rien n'avait été anéanti,
C'était la guerre, celle de ma vie

C'est cet ennemi, la solitude
Qui résonne en moi comme une amertume
Qui reste en moi tel une coutume

Elle me fait peur
Tel une plaquette de beurre
Dans laquelle parfois je meurs

J'l'ai découverte et reconnu
Aujourd'hui, j'essaie d'la mettre à nu
Meme si souvent c'est elle qui me rue

Je compte ses pas
Tous les jours les memes ébats
Est-ce qu'elle m'aura?

Quand je décide de la vivre
C'est pour mieux la voir partir,
Me voir guérir

Souvent elle m'a
Alors je deviens la proie
Tout cqu'elle voudra, quelque fois pas

Mais quand je décide de la fuir,
C'est pour mieux sentir, mieux courir,
Pour anéantir cette putain de maladie

Et là, je vis,
Je cris, je ris, je lie
Je revois la vie, et souvent je la beni

Je tente, j'avance, je rampe
Souvent je met la lampe
Et pense au plus important

Chaque jour est différent,
Des fois j'avance ou bien je rampe
Mais mes espoirs sont imminents

Ils m'ont appris cette force,
Celle de ne pas faire la morte
Meme quand on me ferme la porte

Je crois en ma force intérieure
Qui vue de l'extérieur,
Ne peut vous sembler qu'un leurre

Je ne suis pas guérie
Mais enfin je revis
En découvrant le gris

Je vois le blanc, le noir,
Comme vous, meme quand il est tard
Mais le gris demeure y compris dans mes plus tristes soirs

Le voyez vous comme moi je le vois,
Ça surement pas
Il n'est pas la victoire seulement l'espoir

Et si tous deux se rencontrent, alors oui c'est une victoire.
La victoire d'un jour sur un autre jour
Chaque jour est une victoire ou un échec, mais tant qu'il y a de l'espoir, l'échec n'existe pas.
Pas dans ce domaine ou chaque minute peut devenir un combat.
Non je n'm'en fiche pas, ne baisserais jamais les bras.
Ma vie est une souris en qui je fais confiance
Sans quoi je n'survivrais pas.
Ecoutez la, regardez la, elle vous dira que le gris c'est la vie et que malgré chaque noir, elle est toujours là pour me dire
"tu verra la prochaine fois c'est toi qui l'aura". Et moi j'y crois.





Conte imprimé sur http://www.contes.biz