Les contes pour enfant du monde

Le sauvetage des livres





Ce matin, la pluie a rendu le jour tout gris. Papa, Maman et Coralie décident de profiter du mauvais temps pour faire du rangement, et d’aller jeter toutes ces vieilles choses cassées et qui ne servent plus. La pluie c’est enfin arrêter. Vite ils emplissent le coffre de la voiture et les voilà partis pour la déchetterie. Papa dit à Coralie de prendre les deux vieux annuaires et d’aller les jeter dans la grosse benne rouge. Coralie d’un pas décidé y va, dépose sa charge et soudain au moment de partir, elle entend un bruit semblant venir de la benne. Je rêve, se dit-elle, ou bien j’entends des voix ? Elle écoute mieux et en effet elle entend une petite voix qui lui crie « au secours, je me noie !». Elle se penche, regarde, et regarde encore et tout à coup elle voit un livre qui se remue comme un beau diable dans une flaque d’eau restée dans la benne à cause de la pluie du matin. Vite, elle attrape un bâton et rapproche le livre du bord. Elle l’attrape et celui-ci en hoquetant lui dit «Vite, il faut faire quelque chose pour mes amis qui sont aussi en difficultés là-bas ! » Coralie ne perd pas de temps et va au secours des autres livres. La voici donc à la tête d’un tas de pauvres livres tout sales et tout mouillés. Elle demande du renfort à Papa qui vient à la rescousse et l’aide à emporter ses « petits malades » à la maison.
Coralie va bien vite dans sa chambre et commence à essuyer chaque livre, les fait sécher et dès qu’ils semblent réconfortés, un peu gondolés mais réconfortés, elle demande au premier qui avait pour nom « contes pour enfants » ce qui leurs étaient arrivés. Et bien voilà, dit celui-ci en éternuant de toutes ses phrases, notre propriétaire nous a acheté, car il nous a trouvé sympathique. Il nous a construit une belle étagère où nous étions bien ranger et chaque jour, il venait nous voir pour nous feuilleter chacun notre tour, il caressait notre couverture avec amitié et nous choyaient chaque jour un peu plus. Nous étions très heureux. Et puis un jour, il est parti pour toujours, c’est vrai qu’il n’était plus tout jeune, et nous nous sommes retrouver, bringuebaler et jeter au hasard dans des cartons ou des sacs, et chacun de nous de crier car nous avions mal à nos coins, à nos pages et à nos mots, mais rien n’y fit, nous avons tous terminer dans la benne où tu nous a sauvé d’une noyade certaine. Voilà, tu connais toute notre histoire. Coralie toute émue le pris dans ses bras et lui dit « tu sais, je crois bien que votre histoire n’ai pas fini, car je vais tout faire pour que vous retrouviez votre joie de vivre d’antan, la chaleur des caresses sur votre dos, et la douceur des doigts sur vos pages ».

Le petit livre se referma tranquillement et s’endormi doucement tout à fait rassuré.





Conte imprimé sur http://www.contes.biz