Les contes pour enfant du monde

LES PETITS DOIGTS DE LILI-DRING
VÉRONIQUE, JOURETNUIT, 46


LES PETITS DOIGTS DE LILI-DRING, © 11/2007 un conte de Véronique ALIAS « JOURETNUIT ».


Lili-Dring est une petite fille. Elle a dix doigts, dix petits doigts très agiles, cinq pour chaque main.
Avec ses petits doigts, elle pianote tout le temps, même en rêve. Quand un jour… Non. Plutôt une nuit, en catimini, ses petits doigts décident de s’en aller. Ils ont envie d’être un peu seuls, de voir le monde.
C’est Petit Pouce qui part le premier, et hop !, il saute et se retrouve dehors, dans la neige. Sur son chemin, il croise le chien qui dort dans sa niche, il croise aussi deux oies, alors il s’agite, se lève : « Coucou !, c’est moi, Petit Pouce ! » Personne ne le voit… Alors il prend place dans une paire de ciseaux et il coupe, coupe, coupe des grands carrés de soie colorée… Son rêve… Oh ! Juste un rêve… Il aimerait couper, mais impossible d’y arriver, en réalité, alors il abandonne et fait la moue.
Petit Index lui a décidé de s’immiscer au beau milieu d’une bataille de boules de neige. « Cric, crac, » il entend la neige craquer ! C’est ce qu’il préfère !
Et hop ! Oh… mais attention, Petit Index !
Vlan, une boule de neige le fait chuter ! Pff… C’est difficile ! Alors Petit Index rentre, et décide de glisser sur les touches du piano pour les faire chanter… En vain ! On n’entend rien ! Alors il saute, une, deux, une, deux, il saute à pieds joints ! Et toujours rien. Rien que la musique du vent glacial qui, dehors, souffle en rafales.
Petit Majeur a sauté dans la rue. Les lumières sont allumées, et il fait froid. Les gens sont pressés. Les mains au fond des poches, ils se dépêchent de rentrer. Petit Majeur appelle, « Ohé, ça va ? Ohé, je suis là ! » Un train passe. À la une, à la deux, à la trois, Petit Majeur prend un grand air et fait signe au chauffeur, Petit Majeur aimerait tellement conduire le train… Mais le chauffeur ne le voit pas, il ne s’arrête pas, et Petit Majeur en reste complètement coi.
Plus loin, Petit Annulaire s’est hissé sur un trottoir ; il suit, et un, et deux, et trois, et quatre, deux fillettes portant deux paires de patins à glace. Patiner sur le lac gelé, quelle joie ! Oh ! Mais voilà qu’il manque de tomber entre les lèvres d’une fissure dans la glace. Il s’accroche, et se rattrape ! Ouf !, ça y est, sauvé…
Pendant ce temps, Petit Auriculaire ne fait rien. Il est léger, léger comme un flocon, et si petit qu’il n’a pas pu aller bien loin !
Quand, au bout d’un moment, les voilà tous les cinq soupirant, bâillant, et racontant leurs aventures. C’est à ce moment qu’ils réalisent… Et un, et deux, et trois, et quatre, et cinq ! Et hop !, ils entrent, tous, dans le gant de Lili-Dring qui leur tendait… la main ! À cinq, c’est tellement mieux !

Pendant ce temps, Petit Auriculaire ne fait rien. Il est léger, léger comme un flocon, et si petit qu’il n’a pas pu aller bien loin !
Quand, au bout d’un moment, les voilà tous les cinq soupirant, bâillant, et racontant leurs aventures. C’est à ce moment qu’ils réalisent… Et un, et deux, et trois, et quatre, et cinq ! Et hop !, ils entrent, tous, dans le gant de Lili-Dring qui leur tendait… la main ! À cinq, c’est tellement mieux !



Conte imprimé sur http://www.contes.biz