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Le chat qui pleurait Gamra essia 64 ans Format imprimable  Format imprimable (pour imprimer le conte)


mon mail ebougherra@yahoo.fr
Mon conte;

Dans les arbres, écoute le vent :
Il conte les histoires d’antan.
Cela se passait il y a longtemps ;
Du temps où les animaux aux hommes parlaient ;
Où les arbres confiaient à la brise, au ciel et au soleil,
Tout ce qui se passait en ville et dans la forêt.
Dans les bois écoute le vent choir,
Il raconte ma première histoire.

Il était une fois, dans un village reculé d’Algérie,
Un vieil homme qui avait apporté de la viande à la maison.
Il y en avait donc une pleine assiette !
La vieille la mangea, et accusa le chat Bécha .
Malheureux, ce dernier se réfugia
Près du mur, et l’assiette vide il pleura.
Le mur intrigué lui demanda :
« Chat, pourquoi pleures-tu à mes pieds et près de ce plat vide ? »
Et le chat de répondre :
«O mur ! si tu savais, le vieil homme a apporté de la viande,
la vieille l’a mangée ; puis, m’a accusé de ce méfait » .
Alors, dit le mur : « Moi, je vais m’écrouler,
Sans autre forme de procès ! » Et, il s’écroula.
« Hé ! mon vieux mur, mon refuge, pourquoi t’écroules-tu ainsi ? »,
Dit l’oisillon qui se nichait habituellement dans le mur.
«O petit oiseau ! Si tu savais, reprit le mur :
Le vieil homme a apporté de la viande à la maison,
La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat.
Bécha se mit à pleurer
Et moi, le mur, à m’écrouler.»
Alors, dit l’oiseau, je vais aller me réfugier
dans l’arbre où je vais me déplumer.
Bientôt, de petites plumes et un fin duvet voltigèrent dans l’air ; cette neige alla çà et là se poser telle des flocons légers.
Par jeu, l’olivier avec ses longues branches attrapa quelques plumes blanches, mais quand il aperçut l’oisillon il s’écria :
« Pauvre petit oiseau, mais que t’arrive-t-il donc ? »
« O arbre ! si tu savais, pépia l’oiseau :
Le vieil homme a apporté de la viande à la maison,
La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat.
Bécha se mit à pleurer,
Le mur à s’écrouler
Et moi, l’oiseau à me déplumer. »
« Alors, dit l’arbre, je vais secouer mes feuilles jusqu’à les arracher, Sans autre forme de procès ! »
Soudain, des petites feuilles toutes vertes encore, tourbillonnèrent dans l’air et vinrent se poser délicatement sur l’eau vagabonde de la source qui s’écria à son tour :
« Arbre, pourquoi perds-tu ainsi ton feuillage,
N’est- ce pas trop tôt ? »
« O source ! si tu savais, bruissait l’arbre :
Le vieil homme a apporté de la viande à la maison,
La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat.
Bécha se mit à pleurer,
Le mur à s’écrouler,
L’oiseau à se déplumer,
Et moi, l’arbre, à m’effeuiller. »
Alors, dit la source, moi, mon eau je vais assécher,
Sans autre forme de procès ! »
Marïa, la servante, sur ce fait, arriva ; elle portait sur la tête une grosse cruche qu’elle devait remplir d’eau ; quelle ne fut sa surprise quand elle découvrit que la source était tarie. Elle s’écria alors :
« Petite source vagabonde, si généreuse d’habitude,
Pourquoi retiens-tu ton eau ? »
« Oh Marïa ! si tu savais, murmura la source :
Le vieil homme a apporté de la viande à la maison,
La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat.
Bécha se mit à pleurer,
Le mur à s’écrouler,
L’oiseau à se déplumer,
L’arbre à s’effeuiller,
Et, moi, la source, à m’assécher. »
« Alors, dit la servante, la cruche jolie je vais briser,
Sans autre forme de procès !»
Et elle laissa tomber sa cruche qui se fracassa en mille morceaux.
Quelque part dans les cieux, le soleil bouscula les nuages et pointa le nez, il aperçut la servante qui regardait d’un air triste sa poterie par terre et l’interpella :
« Marïa, pourquoi avoir cassé ta belle cruche ? »
« O maître soleil ! si tu savais, s’écria la servante :
Le vieil homme a apporté de la viande à la maison,
La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat.
Bécha se mit à pleurer,
Le mur à s’écrouler,
L’oiseau à se déplumer,
L’arbre à s’effeuiller,
La source à s’assécher,
Et, moi, la servante la cruche ais brisée. »
Notre bon soleil aussitôt allongea ses rayons,
Toucha les morceaux de terre et la cruche se recolla,
Caressa le lit de la source et l’eau vive rejaillit,
Souffla sur l’arbre qui retrouva son feuillage,
Frôla l’oiseau qui se recouvrit de son plumage.
Frotta tendrement les pierres et le mur se reconstruisit,
Caressa le petit chat, qui se mit à ronronner.
Enfin, il réchauffa l’assiette qui se remplit de viande.
Alors la vieille jura de ne plus jamais mentir
Et alla clopin-clopant ramasser :
Une pierre du mur,
Une plume d’oiseau,
Une feuille d’arbre,
Une goutte d’eau de source,
Une poignée de terre de la cruche.
Et, dans son petit tablier de grand-mère,
Fit sauter pour mieux les mélanger :
La pierre, la plume, la feuille, l’eau et la terre.
Ensuite, délicatement, elle noua les quatre coins de son tablier à fleurettes, et le déposa dans le coin, le plus froid, de la maisonnette.
Le lendemain, à la même place, se dressait une magnifique cheminée où déjà de belles et chaudes flammes se tortillaient.
C’est depuis ce jour là, que tous les chats aiment à se blottir près
Du foyer, car c’est quand le feu commence à danser et à crépiter,
Qu’il se met alors à conter « l’histoire du chat qui pleurait ».

Notre histoire s’en est allée rouler
Dans la rivière peu à peu,
Et nous, nous sommes restés
Sous la protection de Dieu le miséricordieux.






essia

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Isabelle de contes.biz